Mines des Malécots à Chaudefonds-sur-Layon, Concession de Layon et Loire. 

 
Un accident a été raconté par les ingénieurs de la mines des Malécots (MM. Domage et Davy), à Chaudefonds-sur-Layon, Concession de Layon et Loire. 

 

 

Le 16 décembre 1867, au matin, un ouvrier qui se rendait le premier au travail par une descenderie, est tombé asphyxié au pied d'une échelle, au niveau de 60 m. Un autre ouvrier qui venait après ne put lui porter secours et eut lui-même beaucoup de peine à remonter au jour. Il resta malade pendant une semaine. En arrivant au niveau 60, il avait seulement trouvé l'air un peu lourd et sentant le goudron. Il s'est avéré que le mauvais air ayant causé la mort du premier ouvrier provenait d'un incendie souterrain dont on n'a pu découvrir le siège que le 7 février 1868, entre les niveaux de 290 et 300 mètres, dans une cheminée. Au moment de la découverte le feu couvait encore dans une partie éboulée. Des bois et une certaine quantité de charbon avaient brûlé. Les exploitants ont conclu à la malveillance probable d'un mineur.

 

Pendant la période 1868 – 1870, le puits fut équipé d'un chevalement convenable et d'un guidage moderne. L'incendie de 1867 à peine éteint, un autre sinistre vint endeuiller la mine. En 1869 un nouvel incendie se déclara au niveau 280 dans les couches du Vouzeau, à un endroit très fréquenté par les mineurs. Certains ouvriers ont senti une légère odeur de brûlé à la descente du matin. Il y avait 15 ouvriers dans la mine à ce moment-là, 10 purent se sauver mais les 5 autres périrent asphyxiés. On ne put retrouver que 3 cadavres. La cérémonie religieuse pour les deux ouvriers restés au fond fut célébrée sur le puits même, avec plus de 3000 personnes venues de toute la région. On attribua l'accident à l'inflammation fortuite par une lampe à feu nu porté au chapeau, soit d'une petite quantité de grisou qui se serait trouvé dans une ancienne taille au-dessus du passage susmentionné, soit seulement de quelques brindilles entassées comme garnissage derrière des cadres de boisage, ou enfin peut-être à l'inflammation de poussières par des allumettes jetées imprudemment à terre.

 

La mine des Malécots était pourtant réputée peu grisouteuse, mais on devait tout de même n'utiliser que des lampes de sûreté. Or une lampe à feu nu fut trouvée au niveau 300, au pied d'une cheminée aboutissant vers le point initial de l'incendie. Les travaux de sauvetage ont été rendus particulièrement difficiles par un double échappement de gaz irrespirable qui se produisait, à la fois dans le sens de retour d'air normal et, d'autre part, dans le puits des Malécots servant habituellement d'entrée d'air. A l'origine de ce disfonctionnement : des portes en galeries qui n'auraient pas été fermées pour canaliser la ventilation. Pour éteindre cet incendie de grande ampleur on dut inonder la mine et les travaux d'exploitation ne furent repris au niveau 250 et 300 m qu'en 1870.

 

Photo Daniel Marir

 

Collaboration avec l'association Ste Barbe http://www.stebarbe.com/ 

Photo Daniel Marir

 

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