Fosse 6 d'Haillicourt 34 morts

 

 

Dans la cour, des torches humaines courent en tout sens.
Le garde des mines voit venir à sa rencontre une forme humaine, noire.
Il s'arrête stupéfait, une voix s'adresse à lui :
" Grand père, va me chercher une robe, je suis toute brulée.
C'est fini, je n'irai plus à la mine, on a trop de misère".
C'est sa petite fille, il ne l'a pas reconnue.
Elle décèdera le lendemain.

Des ouvriers plongent les brûlés dans des bacs remplis d'eau pour atténuer leurs souffrances.
Aucun d'eux ne reconnaît celui qu'on immerge.

La nuit, sur leur lit d'hôpital, les brûlés se parlent.
Ilse se connaissent tous.
Côte à côte, ils échangent quelques mots comme pour se réconforter.
Le jour venu, plusieurs d'entre eux s'étonnent que leur camarade ou leur compagne ne réponde pas.
"On l'a changé de place" leur répond un infirmier pour ne pas révéler sa mort.

Le nombre de décès augmente chaque jour.
Vingt deux trieuses sur vingt sept sont mortes.
Parmi elles, la veuve d'un mineur tué à la mine, qui a dû travailler pour élever son enfant.

Au criblage et au moulinage, douze adolescents et adultes ont péri.
Le bilan est lourd : 34 morts et 16 blessés.

L'enquête confirme que l'avion responsable était bien de nationalité allemande.
Une bombe non éclatée en apporta la preuve matérielle.
Une erreur sur laquelle les autorités d'occupation jetèrent un voile.

Sources: La Voix du Nord 20 août 2000.

Dans la cour, des torches humaines courent en tout sens.
Le garde des mines voit venir à sa rencontre une forme humaine, noire.
Il s'arrête stupéfait, une voix s'adresse à lui :
" Grand père, va me chercher une robe, je suis toute brulée.
C'est fini, je n'irai plus à la mine, on a trop de misère".
C'est sa petite fille, il ne l'a pas reconnue.
Elle décèdera le lendemain.

Des ouvriers plongent les brûlés dans des bacs remplis d'eau pour atténuer leurs souffrances.
Aucun d'eux ne reconnaît celui qu'on immerge.

La nuit, sur leur lit d'hôpital, les brûlés se parlent.
Ilse se connaissent tous.
Côte à côte, ils échangent quelques mots comme pour se réconforter.
Le jour venu, plusieurs d'entre eux s'étonnent que leur camarade ou leur compagne ne réponde pas.
"On l'a changé de place" leur répond un infirmier pour ne pas révéler sa mort.

Le nombre de décès augmente chaque jour.
Vingt deux trieuses sur vingt sept sont mortes.
Parmi elles, la veuve d'un mineur tué à la mine, qui a dû travailler pour élever son enfant.

Au criblage et au moulinage, douze adolescents et adultes ont péri.
Le bilan est lourd : 34 morts et 16 blessés.

L'enquête confirme que l'avion responsable était bien de nationalité allemande.
Une bombe non éclatée en apporta la preuve matérielle.
Une erreur sur laquelle les autorités d'occupation jetèrent un voile.

L'entente entre Hitler et Staline provoque une vague de répression, le parti communiste est dissous.
Des membres du parti ecoeuré, déchirent leurs cartes, d'autres refusent de démissionner de leurs mandats électifs au cours de séances houleuses.
En appliction des deux décrets, les préfets du Nord Pas de calais, suspendent les conseils municipaux jusqu'à la fin des hostilités.
Le parti communiste est devenu hors la loi.

Brusquement le 10 mai, l'orage se déclenche.
L'ennemi a envahi le Luxembourg, la Hollande et la Belgique.
A 5 jeurs du matin, des axes férroviaires sont bombardés.
Cette fois c'est du sérieux.
Les mots d'ordre sont pour la France et pour ses alliés : courage, énergie, confiance.
 

Le témoin, un ouvrier mineur est formel, c'est bien un avion allemeand qui, le 28 septembre 1940 a lancé des bombes sur la fosse 6 de Bruay, à Haillicourt.
Il était 18h15.
Tris avions passent, l'un deux fait demi-tour et se déleste de cinq bombes sur les installations minières.
Un projectile éclate à l'angle du criblage où des jeunes femmes trient le charbon.
L'explosion soulève la poussière de charbon qui s'enflamme instantanément.
C'est la coup de poussier que les mineurs connaissent bien.
La flamme se prolonge jusqu'au moulinage où des ouvriers manoeuvrent des berlines.
Des cris s'élèvent, puis plus rien.
Le silence.

sources http://www.pas-de-calais62.fr

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