AVION (2 février 1965)

La presse du 3 février titre

 

• Drame de la mine à Avion : 21 morts. Hier, à minuit 30, les chantiers de la fosse 7 ont été ravagés par un « coup de grisou ». Les victimes laissent 41 orphelins. (La Voix du Nord)

•              21 mineurs tués à 715 m de fond. Un coup de grisou à Avion (Pas-de-Calais.) fauche toute une équipe au travail. Toute la journée les familles des malheureux ont espéré. (Le Parisien)

•              Les sauveteurs ont recherché jusqu'au bout les mineurs prisonniers de la veine Marthe. (Croix du Nord)

• GRISOU : 21 mineurs déchiquetés au puits 7 d'Avion (Pas-de-Calais). Les appareils de détection n'avaient pas signalé le danger. Quelques heures plus tard, il y aurait eu 200 victimes. (L'Humanité)

• AVION : le grisou a tué dans la mine d'Europe la mieux protégée contre lui ... Identifiés grâce à leur plaque ... Les Houillères : « Incompréhensible » ... La plus grande catastrophe minière depuis la Libération. (Nord-Eclair)

La terrible catastrophe du siège 7 d'Avion. Vingt et un mineurs victimes d'un coup de grisou inexplicable ... La fosse était dotée d'un appareillage électronique ultra-moderne qui n'avait repéré aucune formation de gaz suspecte. (Nord-Matin)

Le lendemain, 4 février

•              La catastrophe semble due à l'explosion d'une poche de grisou brutalement libérée. (Le Monde)

•              Le grisou a envahi brusquement la galerie, mais qu'est-ce qui a provoqué l'étincelle ? (La Croix du Nord)

La fosse 7 de l'ancien groupe de Liévin, dans le cadre de la concentration des installations et de la production, est devenue le siège de concentration des fosses 3, 4 et 7. Le panneau de la veine Marthe s'étend entre les puits 3 et 4 : un gisement classé franchement grisouteux.

Le dégagement de grisou est tel que des aménagements ont été réalisés en vue de le capter et de l'envoyer à la cokerie de Drocourt pour le chauffage des fours. Le reste (environ 60 '%/o) est rejeté dans l'atmosphère par les puits de retour d'air suivant les procédés habituels de ventilation employés pour l'aérage des galeries et chantiers du fond.

Afin de contrôler en permanence les dégagements de grisou, sécurité complémentaire, la fosse est équipée d'un télé­grisoumètre des plus modernes. Des têtes chercheuses, installées sur les lieux d'exploitation du charbon, sont reliées par fil à un central enregistreur aménagé dans une salle des installations du jour. La teneur de grisou est enregistrée sur une bande dont le tracé permet au préposé un contrôle du grisou de tous les instants. Dans le quartier de la veine Marthe, deux têtes surveillent l'air ambiant qui sort par le puits 4 ; une troisième tête est installée dans une galerie où l'air vicié remonte par le puits 3.

 

Lundi 1er février a été jour de repos dans les mines avec le dimanche, cela fait deux jours pendant lesquels on n'a pas abattu de charbon. Initialement, dans tout le Bassin, les jours chômés, l'on maintenait l'aérage principal dans les puits, tandis que l'on supprimait l'aérage secondaire. Mais, depuis deux ans environ, l'aérage secondaire est maintenu ces jours-là afin d'éviter l'accumulation de grisou dans les chantiers « en cul de sac » ; cet aérage peut cependant être interrompu pour l'exécution de travaux les jours où il n'y a pratiquement pas de personnel dans le puits.

Ainsi, le dimanche 31 janvier, des ouvriers avaient été occupés notamment à déplacer un transformateur dans le quartier Marthe. Pour effectuer une telle opération, il est indispensable de « couper le courant », ce qui entraîne l'arrêt des ventilateurs de l'aérage secondaire dont la remise en marche est effectuée par des hommes du poste de nuit précédant la reprise de l'abattage du charbon.

Ces hommes, qui sont descendus dans ce quartier, sont au nombre de 21 : neuf injecteurs préposés à l'infusion d'eau dans la veine de charbon pour éviter les poussières au moment de l'abattage, un agent de maîtrise et six ouvriers chargés de déplacer la motrice de la « taille-rabot » ainsi que l'ouvrier préposé à l'entretien du rabot, deux gaziers et deux électromécaniciens devant rétablir le réseau d'aérage secondaire avec toutes les précautions usuelles (« purge » des chantiers, contrôle du grisou à l'aide d'une lampe à flamme).

Dans la salle de télégrisoumétrie, la teneur en grisou enregistrée est plutôt basse : depuis deux jours, il n'y a pas eu de production. Vers 0 h 30, l'une des trois têtes chercheuses du quartier Marthe cesse de fonctionner ...

Au fond de la mine, un porion de la fosse 4 ressent un souffle anormal. De la fumée envahit la taille où il se trouve. Il se dirige vers le puits 7 ; l'air devient irrespirable, il revient vers le puits 4 où des hommes d'about lui signalent une odeur et une poussière anormales. L'alerte est donnée. Il est environ 2 heures du matin.

Des hommes formant la première équipe du Poste Central de Secours de Lens arrivent, descendent dans la fosse meurtrière. Le quartier de la veine Marthe est complètement ravagé. De nombreux éboulements se sont produits dans les voies. Des convoyeurs sont disloqués, des étais renversés, des portes et des câbles électriques arrachés.

Les sauveteurs, aidés d'ouvriers du puits 7, se relaient toutes les quatre heures avec d'autres équipes, déblayant les chantiers dans des conditions extrêmement pénibles avec l'espoir de retrouver des camarades vivants. Personne ne répond à leur appel. A 7 h 45, une équipe de sauveteurs remonte : les corps de six victimes ont été retrouvés affreusement brûlés.

D'autres sauveteurs descendent. Vers 10 heures, dans une taille, ils découvrent sept autres mineurs écrasés sous des éboulements, mutilés.

Une foule compacte attendait depuis le petit jour, sous un brouillard s'épaississant, devant les grilles fermées du carreau de fosse. Des femmes se tenaient aux grilles, regardant vers le puits, angoissées. Peu d'hommes étaient du poste de nuit. Pour elles, une attente atroce. Un rapide pointage des lampes au jour donnait 21 noms manquants. Qui ?

En fin de matinée, les Houillères font afficher les 21 noms. 13 corps ont été dégagés ; les 8 autres : espoir ou non ? On les recherche. Les sauveteurs remontés ont une vision dantesque des lieux de la catastrophe. Aux questions, ils répondent par des bribes de phrases. L'espoir est minime, quasi nul. Pour les familles de ceux que l'on n'a pas retrouvés, l'attente devient insupportable, des minutes qui sont des heures ; peut-être y a-t-il des rescapés ?...

Vers 14 heures, deux corps sans vie sont retrouvés, puis deux autres encore, puis trois. Le dernier est remonté en début de journée. 21 familles brutalement frappées par le deuil, cruelle­ment frappées par le destin ; dans 15 foyers, les enfants ne verront plus jamais leur père.

Mort, Adolphe Mayeur, l'un des rescapés de la catastrophe de 1957. Mort, François Mackowiak, travaillant pour la première fois de nuit. Mort, Fernand Bouchindhomme qui allait partir sous peu au service militaire. Mort, Boleslas Czerniak, à quelques mois de la retraite. Mort, Daniel Lenglet qui se perfectionnait pour devenir plus tard garagiste. Mort. Mort ...

Pour les autres, demain, après les funérailles, la vie continuera. On redescendra dans la fosse tragique. Les mineurs du quartier de la veine Marthe seront répartis dans d'autres quartiers. Haveuses, rabots, ces monstres « blindés » de la mine continueront leur ronde infernale, arrachant le charbon aux entrailles de la terre. Des machines que conduisent des hommes, des machines qui asservissent l'homme. Avec la Mort qui rôde en permanence dans les ténèbres.

Dès l'annonce de la catastrophe, un nombre important de personnalités sont venues s'incliner devant les corps des victimes ; entre autres :

MM. Tomasi, préfet du Pas-de-Calais ; Souvraz, sous-préfet ;

Mme Prin, MM. Schaffner, Darchicourt, Letoquart, Carpentier, personnalités politiques ;

M. Morandat, des Charbonnages de France ; MM. Gardent, Michaux, Destruys, Mattéoli, Vampouille, Verrier, Proust, Mudry, Viseux, Pot, des Houillères du Bassin ;

MM. Glorieux et Duhamel (C.G.T.) ; Sauty, Szymanski et Miersman (C.F.T.C.) ; Berthelin, Nowak, Darras et Muller (F.0) ;

Mgr Huyghe, évêque d'Arras, qui avait quitté une session à Paris, les abbés Beilliard et Dambrune, les prêtres des paroisses endeuillées.

M. Bokanowski, Ministre de l'Industrie, avait projeté de se rendre à Lens (stade Bollaert) par hélicoptère pour gagner ensuite les lieux de la catastrophe. L'intense brouillard qui re­couvrait la région n'a pas permis la réalisation de ce projet.

Dans les bassins houillers de France, les catastrophes se succèdent. La presse les rappelle encore une fois. Avec en toile de fond, le rendement prenant le pas sur la sécurité. Et pourtant, les mineurs français seraient les mieux protégés : un constat à la suite de catastrophes minières à l'étranger.

Certains journaux en rappellent quelques-unes

Courrières (France) : 1 099 morts (1906) Monongah (U.S.A.) 361 morts (1907) ; Senghenydd (G.-B.) : 439 morts (1913) ; Hulton (G.-B.) : 344 morts (1916) ; Dannhauser (Afrique du Sud) 126 morts (1926) ; Honkeiko (Chine) : 1 549 morts (1942) Bergkamen (AIL) : 402 morts (1946) ; Istri (Italie) : 300 morts (1948) ; West Frankfurt (U.S.A.) : 119 morts (1951) ; Marcinelle (Belgique) : 267 morts (1956) ; Aransol (Inde) : 218 morts (1958) ; Coalbrook (Afr. du Sud) 417 morts (1960) ; Zwickau (R.D.A.) : 123 morts (1960) ; Dukla (Tchécoslovaquie) : 108 morts (1961) ; Voelklingen (Sarre) : 298 morts (1962) ; Ohmuta (Japon) 452 morts (1963).

Vendredi 5 février, 21 mineurs ont été arrachés à la corpo­ration minière. Ses membres viennent leur rendre un dernier hommage. Toute la population s'associe à la douleur des familles.

Sur le perron de l'Hôtel de Ville de Liévin, une tribune dressée pour les personnalités. Face à cette tribune, sur la place, une sorte de hall avec tentures noires pour abriter les familles. Dominant la place, des caméras de télévision. Des drapeaux en grand nombre, rouges pour la plupart.

De la maison où ils vivaient, les cercueils renfermant les corps des victimes sont sortis et placés par des camarades de travail dans des voitures qui s'acheminent vers la place de la Mairie où les convois funèbres se regroupent. Portés par quatre mineurs en tenue de travail, précédés par un agent de maîtrise ayant à la main une lampe allumée, les cercueils arrivent un à un face au perron de la Mairie où ils sont placés sur des tréteaux. Ecrasées par la douleur, les familles suivent. Sous le voile noir, les veuves, les mères, brisées, soutenues par leurs proches. Des mineurs forment une garde d'honneur auprès des cercueils. Une famille a préféré ne pas participer à la cérémonie officielle. Sur les cercueils, les trottoirs, un parterre de fleurs. La place de la mairie est trop petite pour accueillir les milliers de mineurs venus rendre un dernier hommage à leurs camarades. Devant tant de souffrances, la foule est muette.

Peu avant 10 heures, Mgr Huyghe arrive, vêtu d'un manteau noir. Il est suivi de près par M. Maurice Bokanowski, ministre de l'industrie, annoncé par une sonnerie réglementaire. Un détachement du 7ème B.C.P. d'Arras présente les armes. Le représentant du Gouvernement passe devant les cercueils, suivi de MM. Tomasi et Souvraz, main à la casquette.

M. le Chanoine Beilliard, archidiacre de Lens-Béthune, monte à la tribune tendue de noir. Les 21 mineurs se sont trouvés unis dans la mort. Pas de discrimination publique entre croyants (15 victimes catholiques) et incroyants. Pas d'absoute. Le chanoine Beilliard annonce le lieu et l'heure où des messes seront célébrées dimanche à la mémoire des défunts.

Mgr Huyghe prononce une courte allocution. Il se sent profondément solidaire du monde minier. Dans sa prière, il se veut le porte-parole des 21 victimes, de leurs familles et de « tous les mineurs qui travaillent si dur pour le service des autres ». Il prie non seulement au nom des morts qui étaient chrétiens, « mais aussi au nom de tous ceux qui, unis par la même foi dans le même Dieu, et en particulier de ce fils d'Afrique du Nord qui représente ses frères musulmans au milieu des baptisés ». Il prie pour tous les mineurs : « Seigneur, mon Dieu (. . .), recevez dans Votre paix éternelle ces vingt et un mineurs morts en tra­vaillant pour le service de tous. (...) Vous qui êtes plein d'amour pour les hommes, surtout ceux qui travaillent dur comme Vous l'avez fait et ceux qui meurent comme Vous à la fleur de l'âge, donnez Votre miséricorde à Vos frères mineurs. Priez aussi pour ceux dont le cœur est déchiré ». « Nous vous prions encore au nom de tous les mineurs ... » (...) « Le monde des mineurs est une famille où l'on s'aime et se soutient ». Dieu aime les mineurs.

M. Désiré Guyot, délégué mineur de la fosse 7, prend à son tour la parole. Il apporte le soutien fraternel de la corporation minière aux familles éprouvées, rappelle les mises en garde formulées sur les conditions d'exploitation de la veine Marthe.

Il souligne « que le règlement oblige à la plus grande prudence lors des opérations de dégazage. Pourquoi n'avoir pas éloigné les ouvriers lors de la remise en marche du ventilateur ? ». Et de conclure : « Nous félicitons les chercheurs qui mettent au point de nouvelles machines, mais celles-ci ne peuvent se substituer entièrement au contrôle humain. Quoi qu'il en soit, toute la lumière doit être faite et nous l'exigerons ».

Le ministre clôt les allocutions : destin ; héroïsme des sauveteurs ; technique, même ultra-moderne, impuissante à dominer la mine (« sa tragique grandeur »). « Mais soyez sûrs que nous reculerons les limites du possible pour vous assurer un avenir plus serein. Cela, certes, ne console pas les familles éprouvées. Sachez cependant, je le dis au nom du Président de la République et du Gouvernement, que tous les Français et tous les mineurs de la C.E.C.A. partagent votre chagrin ».

Le ministre descend de la tribune, s'incline devant chaque cercueil, présente ses condoléances à chaque famille, se retire.

L'Harmonie joue des marches funèbres. Des mères, des épouses s'affaissent, reçoivent des soins, sont conduites à des voitures. Les vingt camarades de travail sont séparés. neuf cercueils sont ramenés à Avion pour un dernier hommage par la population tandis que Liévin rend hommage à ses propres victimes.

 

M. Darras, député-maire, prononce un dernier discours témoignage de sympathie aux familles, sécurité sacrifiée à la rentabilité, renforcement des pouvoirs des délégués, et, en réponse à l'allocution du ministre, il dit : « Il ne suffit pas d'exalter la grandeur de la mine ; il faut l'humaniser et rémunérer les mineurs en fonction des dangers qu'ils courent ».

Toutes les familles ont désiré, pour chaque défunt, des funérailles à leur convenance. Les corps leur sont rendus. Celui de Mohamed Belkacem est reconduit à la morgue avant d'être transféré par avion dans son Afrique natale.

A Avion, il est 11 heures 30, lorsque commence une seconde cérémonie organisée par la municipalité. Devant les cercueils, M. Guyot reprend avec plus de violence les thèmes développés à Liévin, demande que l'aérage secondaire soit per­manent ; terrassé par l'émotion, il s'effondre en larmes. M. Letoquart, maire, évoque le souvenir des 29 victimes avionnaises de la catastrophe de Courrières : la mine continue de tuer ; ce n'est pas fatalité, mais négligence de sécurité par les Houillères ; il informe l'assistance que les autorités ont refusé l'organisation des funérailles à Avion ; il assure les familles de sa sympathie, évoque la mémoire de plusieurs victimes.

Depuis le matin, un vent froid, glacial, souffle avec force. Un long cortège se forme : chars funèbres précédés de deux fanfares et d'enfants des écoles. Plusieurs prêtres vont bénir les tombes des mineurs catholiques. Pour les familles, la fin d'un calvaire.

A l'occasion de cette catastrophe, le Secours Catholique et l'Entraide protestante lancent un appel dont l'extrait ci-après

«  ... D'autre part, n'est-ce pas l'occasion, avec toutes les organisations ouvrières, de dire à tous ceux qui risquent d'être les victimes de telles catastrophes, de s'unir pour défendre leurs intérêts et leur vie ... 21 vies humaines ajoutées à toutes celles déjà sacrifiées par les accidents individuels ou la silicose valent bien un instant de réflexion et des actes. La justice et l'amour l'exigent pour que des hommes, des femmes et des enfants ne revivent plus des journées comme celles que nous vivons actuellement » ...

Les mineurs soviétiques ont adressé un message de condoléances aux mineurs français par l'intermédiaire de leur syndicat. Dimanche 7 février, une minute de silence sera observée sur les stades de football du district d'Artois avant le coup d'envoi de tous les matches.

Le Général de Gaulle fait un don personnel de 30 000 F aux familles des victimes de la catastrophe. Dimanche 14 février, une collecte sera faite sur la voie publique par des représentantes de la Croix-Rouge accompagnées de deux mineurs en tenue de travail.

La Fondation « Aide Européenne aux enfants a invite les 41 orphelins de la catastrophe à passer un mois de vacances aux Pays-Bas.

 

AVION - 2 février 1965

BAES César

BELKACEM Mohamed                 

BOUCHINDHOMME Fernand       

BOURDREZ Roger        

CZERNIAK Boleslas                   

DELPORTE Cyrille                     

HOURDEQUINAlfred                               

KONACKI Simon                        

LANGLET André                        

LELONG André                   

LELONG Georges                       

LENCLET Daniel                       

MACKOWIAK François            

MAYEUR Adolphe                         

PIERRU Fernand                         

POUMAER Eugène         

SMIATEK Joseph                         

THIELE Emile                              

TOMCZYK Marceau                   

VIDUK Jean                                 

VOISIN Amédée                          

33, rue Savart – Liévin

18, rue Thiers- Liévin

2, rue Paget - Avion

49, bd Paul-Courtin – Avion

32, rue Thiers - Avion       

56, rue Claude-Bernard - Liévin

157, rue Thiers – Liévin                        

11, Place Saint-Alfred - Lens

31, rue Vernier - Liévin                             

58, rue Claude-Bernard – Liévin

8, rue Claude-Bernard - Liévin         

11, rue d'Ingres - Liévin       

167, rue Thiers - Liévin         

36, rue Foch - Avion            

161, rue Thiers - Liévin      

100, rue Baudel - Avion       

34, rue Ribot - Avion             

4, rue Loubet - Avion          

17, rue Chevreuil - Avion    

26, rue Carrés - Eleu-dit-Leauwette 

48, rue Cuvier -Liévin

1 enfant

 

 

 

4 enfants

 

4 enfants

 

4 enfants

 

4 enfants

1 enfant

2 enfants

3 enfants

2 enfants

2 enfants

2 enfants

3 enfants

2 enfants

3 enfants

4 enfants

 

Document

Denis Caron
"Rallumeur de Mémoire"


Cercle Historique de Grenay
http://chgrenay.canalblog.com/

 

 

 

Le 7/7 bis collection Daniel MARIR

 

 

Le 7 et 7 bis d'Avion actuel Photo Christian Vallez http://lechtimi62800.skyrock.com/

 

 

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