Catastrophe du 4 février 1876 au puits Jabin à Saint-Etienne (Loire) 186 morts

Explosions du feu grisou dans les galeries creusées à 366 mètres de profondeur.
216 VICTIMES
(On appelle grisou le phénomène qui a lieu dans les mines de charbon lorsque se produit sous l’influence d’une flamme le mélange de deux gaz : le protocarbure d'hydrogène dont certains puits sont infectés et l’oxygène qui forme une partie de l’air, ce mélange produit, de l’acide carbonique, gaz irrespirable que les mineurs nomment le mauvais air )

Ce récit de la douloureuse catastrophe du 4 février, la plus meurtrière, la plus néfaste des explosions de Grisou qui ait jamais eu lieu, a été pour ainsi dire, crayonné sur les lieux du sinistre. — A défaut, d’autres mérites, il a celui de l’exactitude la plus scrupuleuse possible.
SOIRÉE DU VENDREDI, 4 FÉVRIER 1876
Il était trois heures moins quelques minutes quand un bruit formidable se fit entendre, semblable à deux coups de canon. Je crus ressentir comme un tremblement de terre sous mes pas.
Aussitôt je vis sortir de toutes parts des enfants, des hommes, des femmes, des femmes surtout, jeunes et vieilles. Sur chaque visage, je lisais une angoisse qui m’effrayait, un trouble qui me faisait mal. Les yeux hagards, les cheveux en désordre et mal vêtue, toute cette foule affolée se mit à courir dans la direction du puits Jabin. Curieux de savoir ce qu’il en était, je les imitai et pressai le pas.
De cette course rapide un mot échappé à une vieille femme, qui ne s’avançait qu’avec peine, me révéla le but.
« Ah ! c’est encore ce maudit puits Jabin. Oh ! le Mangeur d'hommes ! »
Ce fut pour moi comme unirait de lumière.
Je me rappelais alors avoir passé la nuit en 1871 une de ces nuits froides et humides de novembre dans ces parages presque toujours couverts d’un tapis de boue noire et visqueuse.
J’avais voulu assister jusqu’au bout au sauvetage des victimes de cette terrible explosion de grisou, où 80 mineurs avaient perdu la vie.
Nul doute, pensais-je en moi-même, que ce ne soit un accident de ce genre, semblable par la cause, mais inférieur en gravité. Je me trompais.
L’explosion de 1871, comme je pus m’en convaincre quelques minutes plus tard, n’était pas comparable à l’immense catastrophe qui venait d’avoir lieu.
Bien qu’il soit resté empreint dans mon imagination avec toute la netteté d’une gravure sur acier, je renonce à peindre le tableau qui s’offrait à ma vue. Pour rendre toute cette désolation, tout ce muet désespoir, toute cette morne douleur, pour exprimer les divers sentiments qui agitaient, comme un frisson glacial, cette masse humaine de plus en plus compacte, il faudrait avoir le sombre coloris et l’énergie sauvage de Rembrandt.
Au silence de mort, à la terreur qui planait sur cette foule effarée, succéda bientôt un désespoir bruyant qui éclatait en cris déchirants en sanglots entrecoupés de gémissements.
Pendant ce temps-là, les ingénieurs et les médecins de la Compagnie des mines, MM. Villiers, Ghanselle, Planchant, etc.,
MM. les docteurs Fayet, Riembault, Soulé, accourus les premiers sur le lieu du sinistre, organisaient en toute hâte le sauvetage.
Avant toute autre mesure, on s’empressa, au moyen de ventilateurs puissants, d’introduire l’air respirable dans les galeries souterraines, où avait déjà osé pénétrer un brave mineur du nom de Charreyron.
Sans plus tarder, «les ingénieurs parmi lesquels on remarquait MM. Leverrier, Buisson Holtzer et Souchon, descendaient courageusement dans le puits.
Il y eut un moment d’attente horrible.
Sur les 216 mineurs qui étaient, descendus le matin combien remonteraient pleins de force et de vie?
L’émoi était général ; chacun tremblait et se désolait ; on avait là des époux, des pères, des enfants, des parents, des amis, des connaissances. On venait de les quitter, il y avait quelques, heures et maintenant ils étaient blessés, peut-être brûlés, défigurés, le corps en lambeaux !
On ne pouvait se faire illusion ; le souvenir encore vivant de la terrible catastrophe du 8 novembre 1871 était présent à toutes les mémoires.
J’ai là, à ma droite, une jeune femme dont les traits réguliers et assez délicats sont bouleversés par la douleur. Ses grands yeux noirs — dont l’éclat effrayant est encore rehaussé par la pâleur livide du visage restent immobiles et fixés. Ils sont comme braqués sur l’orifice du puits, sur la gueule effrayante du monstre, de, l’infâme Gargantua, comme' on dit autour de moi. Elle semble avoir perdu le sentiment de son existence ; la vie dans cette pauvre créature parait comme suspendue. Un de mes voisins m’apprend que c’est, la jeune épouse d’un mineur : 20 jours seulement se sont écoulés depuis son mariage !
Plus loin, c’est une femme aux cheveux blancs qui appelle, sans se lasser et par leurs noms, son mari, son gendre et ses trois fils.
Enfin la benne remonte.
L’espoir renaît !
Cinq mineurs vivants sont ramenés à la surface. On les dévore des yeux Heureuse la mère qui a reconnu son fils ! "Heureux l’enfant qui peut presser son père dans ses bras !
On n’entend pas les cris de joie des heureux ; ils sont étouffés par les clameurs plus fortes que jamais de ceux  et ils sont nombreux  qui ont été trompés dans leur attente.
Le bonheur des autres augmente leur malheur.
La benne remonte de nouveau.
On n'ose trop espérer tant son ascension est lente.
Plus elle approche du sol, plus elle va lentement.
Cela ressemble à la triste marche d’un cortège funèbre, au tintement monotone et glacial de la cloche qui prie pour les morts.
C’est lugubre.
On le comprend et on pleure.
A la bouche du puits, un prêtre, debout et tête nue, bénit morts ou vivants  les pauvres ouvriers qu’on ramène à l’air libre.
La benne a touché le sol.
Malgré les soldats qui forment la haie, on s’y précipite.
C’est un spectacle affreux.
Tous ne sont pas morts, mais ceux qui survivent sont dans un état horrible ; ils ont les membres écrasés et la figure méconnaissable. A ceux-là non plus le grisou n’a pas fait grâce; il n’a fait que leur accorder un répit de quelques heures.
NUIT DU VENDREDI AU SAMEDI.
Je dus à la bienveillance d’un ingénieur de pouvoir pénétrer dans le puits.
Dans la benne où je pris place, ma pensée se reportait involontairement sur ces braves mineurs qui étaient descendus, le matin, joyeux et tranquilles, dans ce puits dont ils aimaient l’atmosphère viciée, les sombres clartés et les noires galeries, ne se doutant pas, les malheureux, que descendre ce jour-là dans le puits Jabin, c’était descendre vivants dans la tombe.
Comme la benne allait rapidement, nous fûmes bien vite sur le lieu même delà catastrophe.
Dans les chantiers obstrués on respirait un air tiède et étouffant.
Sous la direction des ingénieurs, qui payaient bravement de leur personne, les ouvriers de l’équipe de nuit s’occupaient activement à déblayer le terrain : partout sur mon passage, je ne
voyais que des morts.
C’était horrible.
Nous trouvions quelques-uns de ces malheureux par groupes soudés et carbonisés. A certains endroits, il y avait des amoncellements de cadavres. Il fallait les détacher violemment. On
recueillait les restes dans des couvertures.
D’autres avaient gardé la position de travail où la mort les avait brusquement frappés.
On rapprochait du puits ces débris humains et on continuait d’aller en avant.
Le spectacle que présentait, à la lueur blafarde de nos lampes, l’intérieur delà mine, avec ses décombres amoncelés, ses galeries bouleversées, ses travailleurs mornes et silencieux, son
hécatombe de cadavres, avait quelque chose de fantastique.
On avançait avec les plus grandes précautions, on étayait au fur et à mesure les galeries débouchées. Des éboulements partiels étaient à craindre, de graves accidents à redouter. Il y
eut des travailleurs qui se trouvèrent soudain isolés. Leurs camarades qui ne s’étaient pas aperçus de leur disparition, les entendant crier, eurent un tressaillement de joie, tressaillement
qui, avec la rapidité d’une commotion électrique, se communiqua à la foule qui stationnait toujours aux abords du puits.
Une lueur d’espoir illumina soudain tous les visages qui ne tardèrent pas à se rembrunir plus que jamais, lorsqu’on sut la triste vérité. On eut alors la douloureuse certitude que tous les
mineurs qui n’étaient pas encore retirés ne vivaient plus.
Le sauvetage des cadavres continua toute la nuit. J’admirais le sang-froid de ces ouvriers qui, sans hésitation comme sans forfanterie, se frayaient à un chemin à travers tous ces débris.
Le mineur est doué d’un véritable courage. La mort ne l’effraie pas ,son calme n’est pas de l'indifférence il provient de l’habitude du danger.
Si un camarade vient à tomber, victime d’un triste accident, on voit seulement une larme briller sous sa rude paupière et glisser, furtive et silencieuse, le long de ses joues noircies par le charbon, amaigries par la fatigue, et c’est tout. Le lendemain il n’y pense plus, il a tout oublié et il va de la sorte, insouciant comme le marin sur les ilots, jusqu’à ce que son tour arrive.
Il le sait et il en est fier : son chantier de travail est un vrai champ de bataille. Il a un ennemi puissant à terrasser, à abattre, à dépouiller : la Nature. Dans ce duel surhumain, il succombe mais ne recule pas.
A trois heures du matin, 23 sauvetages de plus étaient opérés, 23 nouveaux cadavres étaient ramenés à la surface.
JOURNÉES DES 5 ET 6 FÉVRIER
Le samedi matin, à 6 heures, en retournant au puits Jabin, je rencontre un ingénieur qui vient de parcourir toutes les parties de l’exploitation où l’on peut pénétrer, sans danger d’asphyxie.
Il exprime la douloureuse conviction qu’il ne reste pas un homme vivant dans les chantiers.
Cette épouvantable assertion est accueillie par une explosion de pleurs et de gémissements ; les femmes des mineurs qui sont restées toute la nuit, aux portes de la mine, moitié vêtues, sous la pluie et la neige, s’abandonnent à un désespoir à fendre l’âme, pendant toute la journée, les recherches se poursuivent plus actives que jamais. De la Ricamarie et des autres points de notre bassin houiller, des mineurs viennent, avec une générosité touchante, aider leurs camarades.
Des passementiers même et des veloutiers descendent dans le puits et prennent, la pioche.
A midi, 49 victimes sont retrouvées : 23 blessés, dont le plus grand nombre est prêt à rendre le dernier soupir, et 26 morts.
Des 216 mineurs c’est le chiffre donné par le lampiste qui travaillaient au moment de l’accident, il en reste encore dans l’intérieur de la mine, 167. On est fixé sur leur sort : ils ne doivent remonter qu’à l’état de cadavres.
Le sauvetage va plus lentement ; les travailleurs désespérés de ne plus rencontrer que des cadavres, perdent courage, à mesure que disparaît, l’espérance de rencontrer des êtres vivants ; la fréquence des éboulements qui les arrêtent et rendent leurs efforts infructueux, paralyse leur première ardeur.
Vers les 6 heures du soir les corps amoncelés près de la recette du puits commencent à répandre une odeur insupportable. On entreprend alors la montée des malheureuses victimes  
A chaque voyage, les cages apportent à la surface quatre nouveaux cadavres. On les dépose sur des civières et on procède à une première reconnaissance. On écarte les plis de la couverture qui enveloppe le cadavre, et à la lueur rougeâtre des torches on examine la figure et la taille. Suivant les indications du personnel, un commissaire de police inscrit sur son carnet, le nom présumé, et l’âge approximatif de la victime ou bien numéro d’ordre.
Les reconnaissances se font encore rapidement : il y a dans le cœur des parents quelque chose de plus clairvoyant que les yeux, car la plupart des victimes sont tellement défigurées,
qu’il est presque impossible de distinguer le moindre trait.
Certains corps sont dans un état tel qu’ils tomberaient en lambeaux si, pour les soulever, on ne les couchait d’abord sur une planche.
Là se place une scène navrante !
Deux femmes, jeunes encore, se disputent une masse informe de chair humaine.
Toutes les deux prétendent que c’est là leur mari.
Le commissaire de police tranche la difficulté : il donne au cadavre qu’on ne peut reconnaître un numéro et, en regard de ce numéro, il écrit le mot. : inconnu.
Après les hommes on remonte les chevaux. Il y avait dans la mine 47 de ces animaux, trois seulement ont été sauvés, tous les autres ont été brûlés ou asphyxiés.
VISITE A L’HOPITAL DU SOLEIL
Le dimanche matin, j’allai visiter l’Hôpital de Saint-François, au soleil où se trouvait une partie des blessés quelques-uns étant soignés à domicile et tous les cadavres que l’on avait pu
retirer jusqu’ici .
Une compagnie d’infanterie, des agents de police gardaient les portes, retenant la foule qui se pressait, foule composée en partie de curieux ; mais surtout de parents et d’amis attendant leur
tour pour aller reconnaître le corps des victimes.

On ne laissait pénétrer dans l’Hospice que par groupe de dix au plus.
Cet Hôpital est vraiment le sanctuaire de la mort : il contient 63 cadavres !
Au fur et à mesure qu’ils sont reconnus, on procède à la lugubre besogne de la mise en bière.
23 corps sont étendus sur le sol au rez-de-chaussée, tous vêtus de même, d’un pantalon et d’une veste de toile bleue, sans chemise, la gorge découverte. Tous se ressemblent, et comme ils portent le même costume, on dirait que le fléau s’est plu à compléter leur lugubre uniforme en donnant à leur visage, la même affreuse ressemblance.
Plus loin le spectacle change ; il devient encore plus horrible.
Une dizaine de cadavres sont là alignés.
Sur ces corps, pas un atome de vêtements. Ils sont absolument nus et noirs. Le grisou a dévoré jusqu’à leurs cheveux.
Un effet singulier : les hommes de la plus grande taille ont été réduits par le feu à la taille d’enfants crispés et racornis.
Les visages dépouillés de la peau, semblent tatoués par l’incrustation de la poussière de charbon. Ce ne sont que des têtes boursouflées d’où tous les traits s’effacent, ou des squelettes décharnés et complètement méconnaissables.
II faut renoncer à peindre les scènes de désolation dont, à chaque instant on est le témoin ; ici, c’est une femme se jetant sur le corps défiguré de son mari, là, c’est une vieille femme, une mère, gémissant sur les restes dégoûtants d’un fils aimé qu’elle étreint dans ses bras, plus loin c’est toute une famille qui pleure sur son chef mort à la peine.
Quelques parents défilent abattus, cherchant en vain à retrouver les traits qui leur sont chers, et sortent ensuite les uns découragés, d’autres pleins d’espoir encore et se flattant, de voir revenir vivant celui qu’ils n’ont pu trouver mort ou qu’ils n’ont pas su reconnaître. Il en est plus d’un, hélas ! que l’on enterrera, sans avoir pu découvrir son identité.
La salle des morts et la salle des blessés ne sont pas très éloignés. Pour aller de l’une à l’autre le chemin n’est, pas long.
Les blessés ne sont pas aussi nombreux que les morts. Des 24 mineurs qui ont échappé, à moitié morts, à la terrible explosion de grisou 12 seulement ont été transportés à l’Hôpital.
M. le docteur Riembault, avec son dévouement habituel et MM. Bruyère et Naudet, internes de l’Hôtel-Dieu leur prodiguent les soins les plus empressés. Voici les noms de ces intéressantes victimes
Fayard Gabriel, Giraudet François, Farget Marins, Rasclard Jean-Victor, Girard Jacques, Lavala Jean, Audin Claude, Flachet Jean-Marie, Philippot Régis, Perrier Biaise, Lagrange Antoine, Blaehe Joannès.
Les uns souffrent des suites d’une asphyxie, les autres sont couverts de brûlures ou se plaignent de leurs membres meurtris, par les éboulements, d’une fracture de jambes, et de bras, Ils sont, tous étonnés et comme ahuris: ils ont l’air de ne pas comprendre ce qui se passe autour d’eux. La plupart ne se rappellent à peu près rien de ce qu’ils ont éprouvé ; depuis l’explosion jusqu’au moment où ils se sont réveillés dans le lit d’hôpital, la lacune est complète dans leur mémoire.
Un enfant parmi ces blessés excite le plus vif intérêt, c’est le jeune Blaehe, Joannès, le fils du gouverneur du puits Jabin. Le père a du son salut à sa présence d’esprit : Il s’est dérobé au courant homicide en se jetant la face contre terre.
Un blessé raconte qu’il a vu tout à coup, un de ses camarades, en feu et il n’a pas souvenance d’autre chose. Un autre croit, qu’il a été pris dans un tourbillon et lancé avec force contre le plafond de la galerie.
OBSÈQUES DES VICTIMES
Il est impossible d’imaginer un spectacle plus émouvant, plus dramatique, plus imposant et plus douloureux que les funérailles des cinquante-neuf victimes ‘qui avaient pu être arrachées les jours précédents à ce noir sépulcre que on appelle le puits Jabin. Des huit heures du matin, l’affluence était telle dans les abords du puits Jabin que, dans un rayon assez considérable, la circulation était devenue complètement impossible.
Les mineurs-de tous les puits voisins, ingénieurs en tête, étaient venus pour dire un dernier adieu à leurs frères d’armes morts sur le champ de bataille du travail ;les passementiers et les veloutiers pour affirmer la solidarité  de toute la grande famille ouvrière les métallurgistes pour témoigner leur reconnaissance envers ceux qui, au péril de leur vie, leur procurent le « pain de l’industrie ;
Les Stéphanois pour honorer des concitoyens morts à la  peine ; les autorités civiles et militaires, au nom de la France payer à ces obscurs mais utiles travailleurs un tribut d’admiration et de regret ;
Le clergé stéphanois, sous la conduite de son chef, Monseigneur Thibaudier, au nom de la Religion, pour bénir les modestes  héros du devoir et prier sur leur cercueil.
Si quelque chose pouvait apporter un peu de consolation aux familles éprouvées, ce serait assurément ce témoignage universel et éclatant d’estime, de sympathie, rendu solennellement à
leurs morts par la Cité Stéphanoise, le Gouvernement et l’Eglise.
Le cortège était formé par plus de 15000 personnes : on n’entendait que des sanglots, on ne voyait que des visages abattus et défaits.
Après la cérémonie religieuse des plus imposantes, le funèbre convoi se dirigea vers le cimetière du Soleil.
La musique militaire exécutait une marche funèbre, et les tambours, entourés de crêpes noirs, faisaient entendre un roulement lugubre.
Au cimetière pour ne pas troubler l’ordre de la cérémonie, on fût obligé de refermer la porte derrière les autorités ! Alors se produisit une scène de désespoir vraiment déchirante :
La foule des parents se précipite contre la grille de fer et plonge un regard anxieux dans le cimetière.
Les nombreuses tombes qui doivent, recevoir, chacune, un cercueil, sont très-rapprochées les unes des autres : De loin on dirait une fosse unique : Trompés par cette illusion, les parents
s’écrient en sanglotant : la fosse commune. On s’aperçoit bientôt qu’on est dans l’erreur.
Le moment de la séparation arrive, on voit les braves porteurs quitter à regret les cadavres de leurs pauvres camarades.
On lit sur leur mâle visage une émotion invincible, l’un d’entre eux attire particulièrement l’attention, c’est un mineur déjà âgé, qui a vu plus d’une fois le grisou de très près il porte sur sa figure une cicatrice large et significative, M. dé Blignières, préfet de la Loire, dit en forme d’adieu, quelques paroles émues : il vante l’abnégation et le dévouement des ouvriers mineurs.
L’émotion est à son comble : au dehors redoublent les cris des femmes et des enfants.
M. de Beaufort., commissaire de police, auquel incombait le triste devoir de mettre de l’ordre jusque dans les manifestations delà douleur, tâche difficile mais non au-dessus de ses forces, fait ouvrir la porte.
On se précipite dans le cimetière.
Le cortège s’éloigne silencieusement.
Le chant funèbre retentit de sanglots déchirants : les parents des victimes, malgré la sympathie qui les entoure, maigres les souscriptions généreuses qui viennent de toutes les parties de la France, sentiront longtemps la perte cruelle qui elles viennent d’éprouver.
Un nombre considérable de mineurs sont actuellement occupés au puits Jabin. Dans la journée de jeudi 24 février, cinq cadavres ont été ramenés à la surface ; jusqu’à ce jour le nombre des victimes arrachés aux décombres est de 139 : il en est même quelques-unes que l’on ne pourra pas retrouver ; une partie de la mine est en feu. Pour empêcher cet incendie de s’étendre et de dévorer toute la mine, on a été obligé défaire la part du feu : Les victimes qui se trouvent par-là doivent fatalement passer de l’état des cadavres à celui de poussière ; de ceux-là, il ne restera dans deux ou trois jours plus rien que le souvenir de leur épouvantable mort.


 

Liste des morts issu de http://noms.rues.st.etienne.free.fr/victimes-mines.php

Nom Lieu Cause Date Age   Lieu de naissance Département/Pays Commentaire
Alirant Auguste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 19 ans Lachapelle-Graillouse Ardèche Mort dans le puits
Argout Jean-François Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 20 ans St-Etienne Loire Transcription de 1877
Arsac Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 35 ans St-Front Haute-Loire Mort dans le puits
Astier Isidore Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 44 ans St-Agrève Ardèche Mort dans le puits
Aubert Rémy Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 23 ans Mariac Ardèche Mort dans le puits
Andanson François Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 56 ans Gelles Puy-de-Dôme Transcription de 1877
Avouac Augustin Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 31 ans Le Monastier Haute-Loire Mort dans le puits
Ayol François Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 43 ans Arcons Ardèche Mort dans le puits
Barailler Jean Firmin Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 24 ans Villars Loire Mort dans le puits
Barbier Jean Baptiste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 41 ans Lyon Rhône Mort dans le puits
Barilion François Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 44 ans Lyon Rhône Mort dans le puits
Barlet Louis Vidal Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 24 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Bayle Romain Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 36 ans La Louvesc Ardèche Mort dans le puits
Bellaclas Barthélémy Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 31 ans Andrézieux Loire Mort dans le puits
Bernard Etienne Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 31 ans Unieux Loire Mort dans le puits
Bertrand Jean Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 41 ans Lantriac Haute-Loire Mort dans le puits
Besson Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 45 ans St-Galmier Loire Mort dans le puits
Blanc Samuel Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 28 ans St-Voy Haute-Loire Transcription de 1877
Boissonnade Jean-Baptiste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 23 ans Rive-de-Gier Loire Mort dans le puits
Bonche Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans Firminy Loire Mort dans le puits
Bonche Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 17 ans St-Jean-Bonnefonds Loire Mort dans le puits
Bonnet Claude Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 19 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Bonnet Jean-Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 36 ans Maclas Loire Transcription de 1877
Borgeret Auguste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 56 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Bory Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 32 ans St-Jean-Bonnefonds Loire Mort dans le puits
Boucher Jean-Baptiste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 25 ans St-Bérain Haute-Loire Mort dans le puits
Bourgier Martin Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 15 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Bourgier Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 44 ans Andrézieux Loire Mort dans le puits
Bravais Jacques Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 46 ans St-Cierge-la-Serre Ardèche Transcription de 1877
Brenier André Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 28 ans Portes Gard Mort dans le puits
Brun Louis Gabriel Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 31 ans St-Clément Ardèche Mort dans le puits
Caillet Claude Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans Riotord Haute-Loire Mort dans le puits
Cancade Régis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 28 ans St-Julien-Vocance Ardèche Mort dans le puits
Celle Jean-Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 26 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Chaize Christian Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 28 ans St-Jean-Bonnefonds Loire Mort dans le puits
Chalayer Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 35 ans Marlhes Loire Transcription de 1877
Champaveyre Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 30 ans St-Romain-Lachalm Haute-Loire Transcription de 1877
Chantepy François Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 27 ans Lafarre Haute-Loire Transcription de 1877
Chanut Etienne Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 18 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Chapon Jean-Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 24 ans St-Christol Ardèche Transcription de 1877
Chapuy André Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 23 ans Outre-Furan Loire Mort dans le puits
Chareyron Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 13 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Charly Eugène Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 42 ans Le Puy-en-Velay Haute-Loire Transcription de 1877
Charreyron Jean Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 27 ans Araules Haute-Loire Mort dans le puits
Chaumel Benoît Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 28 ans Désaignes Ardèche Mort dans le puits
Chausse André Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 29 ans St-Just-Malmont Haute-Loire Mort dans le puits
Chauve Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 44 ans Verrières Loire Mort dans le puits
Chotard Victorien Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 36 ans St-Vincent Haute-Loire Mort dans le puits
Ciuti Joseph Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 27 ans Lyon Rhône Transcription de 1877
Cognet André Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 56 ans Montaud Loire Mort dans le puits
Cognet Barthélémy Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 51 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Cornillon Jean-Baptiste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 23 ans Outre-Furan Loire Transcription de 1877
Cornillon Jean-Marie Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 36 ans Chastel Haute-Loire Mort dans le puits
Crépin Claude Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 33 ans Le Chambon-Feugerolles Loire Mort dans le puits
Crozet Jean-Baptiste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 33 ans Faÿ-le-Froid Haute-Loire Mort à l'hôpital
Descours Jean-Marie Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 15 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Devidal Régis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 28 ans Le Cheylard Ardèche Mort dans le puits
Escoffier Jean Antoine Urbain Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 26 ans St-Bonnet-le-Froid Haute-Loire Mort dans le puits
Escoffier Jean Marie Firmin Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 30 ans St-Bonnet-le-Froid Haute-Loire Mort dans le puits
Exbrayat Anselme Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 25 ans St-Genest-Lachamp Ardèche Mort dans le puits
Eyraud Alexandre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 30 ans Le Puy-en-Velay Haute-Loire Mort dans le puits
Eyraud Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 20 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Eyraud Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 23 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Faure Antoine Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 37 ans Outre-Furan Loire Mort dans le puits
Faure Jean-Baptiste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 31 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Faure Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 37 ans St-Jean-Bonnefonds Loire Transcription de 1877
Faure Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 26 ans Outre-Furan Loire Mort dans le puits
Favier Antoine Samuel Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 31 ans Outre-Furan Loire Transcription de 1877
Favier Jean-Baptiste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 23 ans St-Genis-Terrenoire Loire Transcription de 1877
Favre-Trousson Séraphin Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 24 ans St-Colomban-les-Villards Savoie Mort dans le puits
Fayolle Jean Joseph Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 30 ans St-Jeures Haute-Loire Mort dans le puits
Ferraton Joseph Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 17 ans St-Jean-Bonnefonds Loire Mort dans le puits
Fiasson Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 31 ans Colomban de Pillarda Savoie Mort dans le puits
Flachier Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 53 ans Villars Loire Mort dans le puits
Fournier Claude Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 41 ans St-Agrève Ardèche Mort dans le puits
Frère Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 55 ans St-Marcellin Loire Mort dans le puits
Gambonnet Joseph Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 43 ans Montregard Haute-Loire Mort dans le puits
Gibaud Félix Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 35 ans St-Voy Haute-Loire Mort dans le puits
Gibert Henri Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 27 ans Faÿ-le-Froid Haute-Loire Mort dans le puits
Gibert Jean-Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 36 ans Yssingeaux Haute-Loire Mort dans le puits
Gimbert Ferdinand Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 29 ans St-Jean-Bonnefonds Loire Transcription de 1877
Girard Jean-Baptiste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 30 ans Tence Haute-Loire Transcription de 1877
Girard Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 16 ans Le Cheylard Ardèche Mort dans le puits
Giraud Jean-Marie Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 35 ans Lyon Rhône Mort dans le puits
Giron Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 44 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Giry Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 15 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Gonon Paul Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 47 ans Araules Haute-Loire Mort dans le puits
Guerriat Jean Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 27 ans La Machine Nièvre Mort dans le puits
Haon Auguste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 38 ans Couron Ardèche Mort dans le puits
Haon Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 31 ans St-Jean-Bonnefonds Loire Mort dans le puits
Haon Pierre André Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 22 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Jacquet Isidore Régis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 19 ans Les Nonières Ardèche Transcription de 1877
Janisson Jacques Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 41 ans St-Etienne Loire Transcription de 1877
Jay Henri Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans Le Cheylard Ardèche Mort dans le puits
Joanin Antoine Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 25 ans Lyon Rhône Mort dans le puits
Joubert Louis Auguste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876         Transcription de 1877
Jouve Antoine Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 45 ans St-Jeures Haute-Loire Mort dans le puits
Jouve Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 16 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Jouve Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 22 ans Annonay Ardèche Mort dans le puits
Julien Mathieu Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 19 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Lagrange Antoine Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 25 ans Outre-Furan Loire Mort à l'hôpital
Latuillière François Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 19 ans Izieux Loire Mort dans le puits
Lavallas Jean-Michel Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 20 ans St-Julien-Vocance Ardèche Mort à l'hôpital
Lebrat Dupré Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 28 ans St-Didier-de-Crussol Ardèche Mort dans le puits
Léon Félix Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 15 ans Le Puy-en-Velay Haute-Loire Mort dans le puits
Linossier Joseph Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 40 ans Riotord Haute-Loire Mort dans le puits
Liotard Firmin Florian Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 24 ans St-Michel-le-Rance Ardèche Transcription de 1877
Lombardin Antoine Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 36 ans Lérigneux Loire Transcription de 1877
Longeon Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 26 ans St-Bérain Haute-Loire Mort dans le puits
Maigre Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 54 ans Rive-de-Gier Loire Mort dans le puits
Mandaroux Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 23 ans Outre-Furan Loire Mort dans le puits
Manhaudier Victor Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 30 ans St-Martin-de-Valamas Ardèche Mort dans le puits
Manovela Michel Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 48 ans Cahour Italie Mort à l'hôpital
Marcon Claude Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 57 ans Le Monastier Haute-Loire Mort dans le puits
Marcon Jean-Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans St-Front Haute-Loire Mort dans le puits
Marnas Claude Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans Rive-de-Gier Loire Transcription de 1877
Marnas Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 29 ans Rive-de-Gier Loire Mort dans le puits
Mazet Joseph Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 36 ans Brives Haute-Loire Transcription de 1877
Meunier Jean Benoît Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 53 ans St-Jean-Bonnefonds Loire Mort dans le puits
Meunier Joseph Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 18 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Monchant Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 29 ans Bousselet Haute-Loire Mort dans le puits
Morin Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 45 ans Bonneville Haute-Loire Mort dans le puits
Moulin Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 20 ans Outre-Furan Loire Mort dans le puits
Munier Régis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 21 ans Chanéac Ardèche Mort dans le puits
Neboit Jacques Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 40 ans St-Jeures Haute-Loire Mort dans le puits
Odin Claude Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 52 ans St-Just-Sur-Loire Loire Mort à l'hôpital
Paya Jean André Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 26 ans Araules Haute-Loire Mort dans le puits
Payat Joseph Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 57 ans Araules Haute-Loire Mort dans le puits
Pélisson Gabriel Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 22 ans Outre-Furan Loire Transcription de 1877
Peracca Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 24 ans Vinan Dhoste Italie Mort dans le puits
Perrin Hippolyte Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 36 ans St-Etienne Loire Transcription de 1877
Petit Jean Hippolyte Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 26 ans La Bruyère Haute-Saône Mort dans le puits
Petit Régis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 36 ans St-Clément Ardèche Mort dans le puits
Peyrache Jean-Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 47 ans Raucoules Haute-Loire Mort dans le puits
Philibert Henry Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans St-Christol Ardèche Mort dans le puits
Philippon Jean-Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 18 ans St-Jean-Bonnefonds Loire Mort dans le puits
Pichon Jean-Marie Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 17 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Pichon Jean-Marie Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 27 ans St-Genest-Lerpt Loire Mort dans le puits
Picon Claude Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans Outre-Furan Loire Mort dans le puits
Pingaud Louis François Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans St-Barthélémy Haute-Saône Mort dans le puits
Poyet Jean-Baptiste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 28 ans La Ricamarie Loire Transcription de 1877
Prost François Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans Tiange Nièvre Mort à l'hôpital
Prudhomme Jacques Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans Outre-Furan Loire Mort dans le puits
Régnier Antoine Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 19 ans Uguerche Corrèze Mort dans le puits
Ressort Alexandre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 32 ans Digoin Saône-et-Loire Mort dans le puits
Reveiller Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans St-Rambert Loire Mort dans le puits
Reverchon César Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 49 ans Outre-Furan Loire Mort dans le puits
Reynaud Claude Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 31 ans Borée Ardèche Mort dans le puits
Reynaud Emile Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 19 ans Le Cheylard Ardèche Mort dans le puits
Reynaud Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Roche Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 32 ans Grazac Haute-Loire Mort dans le puits
Roche Jean-Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 28 ans Champelauze Haute-Loire Mort dans le puits
Roche Jean-Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 39 ans Grazac Haute-Loire Mort dans le puits
Rome César Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 27 ans Marée Doubs Mort dans le puits
Romezin Jean-Baptiste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 31 ans Marlhes Loire Mort dans le puits
Rousset Denis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 37 ans Eglisolles Puy-de-Dôme Mort dans le puits
Roux Jean-Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 40 ans St-Front Haute-Loire Mort dans le puits
Rullière Auguste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 28 ans St-Jean-Bonnefonds Loire Mort dans le puits
Russier Isidore Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 31 ans St-Front Haute-Loire Mort dans le puits
Sancho Pierre Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 50 ans   Espagne Mort dans le puits
Sartres Jacques Isidore Augustin Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 28 ans St-Michel-le-Rance Ardèche Mort dans le puits
Saumet Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 18 ans Roche-la-Molière Loire Mort dans le puits
Sauverzac Henry Jacques Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 25 ans St-Martin-de-Valamas Ardèche Mort dans le puits
Sibert François Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 35 ans St-Paul-en-Jarez Loire Mort dans le puits
Steimbesse Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 20 ans St-Etienne Loire Mort à l'hôpital
Suchail Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 44 ans St-Voy Haute-Loire Mort dans le puits
Tardy Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 25 ans St-Jean-Bonnefonds Loire Transcription de 1877
Terrasse Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 26 ans Beaubrun Loire Mort dans le puits
Terrier Jacques Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 23 ans Outre-Furan Loire Mort dans le puits
Tinland Jules Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 21 ans St-Christol Ardèche Mort dans le puits
Tissot Jean-Marie Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 35 ans St-Etienne Loire Mort dans le puits
Trouillet Gabriel Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans Dunières Haute-Loire Mort dans le puits
Valentin Jean-Baptiste Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 49 ans La Chaise-Dieu Haute-Loire Mort dans le puits
Valle Robert Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 33 ans Ciriè Italie Mort dans le puits
Vaugier Henri Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 21 ans Ronchamp Haute-Saône Mort dans le puits
Vaugier Jules Constant Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 24 ans Ronchamp Haute-Saône Mort dans le puits
Vergnon François Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 33 ans Les Nonières Ardèche Mort dans le puits
Vernel Louis Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 39 ans Gluiras Ardèche Mort dans le puits
Vernet Joseph Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 31 ans St-Michel-le-Rance Ardèche Mort dans le puits
Vertaure Jean-Marie Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 25 ans Retournac Haute-Loire Mort dans le puits
Veyre Antoine Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 35 ans St-Jean-Bonnefonds Loire Mort dans le puits
Villemin Xavier Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 20 ans Tartaras Loire Mort dans le puits
Vincent Claude Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 22 ans Lyon Rhône Mort dans le puits
Vincent Jean Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 34 ans St-Maurice-de-Lignon Haute-Loire Transcription de 1877
Viscontino Antoine Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 24 ans Lessone Italie Mort dans le puits
Vocanson Jacques Puits Jabin (St-Etienne) Explosion 04/02/1876 50 ans Devesset Ardèche Transcription de 1877

e.

Imprimerie Urbain BALAY libraire éditeur, rue des Jardins, 8, à Saint-Étienne (Loire).

 

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