BARRAULT

 

BARRAULT Ambroise Gabriel Narcisse

né le 07/12 1875 à La Grand Combe (Gard)

à la fosse

 

Certificat du docteur MAZILIER du 4 avril 1906 attestant le décès au 10 mars 1906

 

 

Ingénieur depuis le 01/06/1901 à la fosse 3 de Méricourt

 

 

Fils de Narcisse Ferdinand Albert BARRAULT

 

et de Anna Louise Charlotte ROZET

 

Marié le 22/09/1903 à Sallaumines avec

 

Valentine Marie Louise DECOURTIEUX née le 06/03/1883 à Rosières-en-Santerre (Somme)

 

Fille de Amand Emilien DECOURTIEUX né le 01/11/1853 à Misery (Somme)

 

et de Juliette Justine Joseph COUTELIER

 

 

Un enfant né en mai 1905 à Sallaumines

 

 

Quelques articles de presse le concernant :

 

Dès le 7 mars 1906, l’ingénieur Barrault, responsable de la fosse 3, avait fait réaliser des barrages étanches dans toutes les galeries communiquant avec l’incendie couvant dans les anciens travaux de la veine Cécile, de façon à le priver d’air, mais les fumées répandues durant ces travaux avaient pu jeter l’alarme parmi les ouvriers.

 

Extrait de : 10 mars 1906 Compagnie de Courrières Enquête sur la plus grande catastrophe minière d’Europe Collection « Mémoires de Gaillette » N° 9 2006 Centre historique minier du Nord-Pas-de-Calais

 

 

 

Un passage du rapport du délégué mineur Pierre Simon dit Ricq :

 

Vu qu’il était impossible de descendre par le puits n° 3, pas plus par les échelles que par la cage, je suis parti au puits n° 10 dans lequel j’ai descendu en compagnie des camarades Bouvier et Manouvrier dit Pompier et du porion Pélabon. Avec beaucoup de peine, nous nous sommes approchés du n° 3, à l’étage 280 mètres, par la veine Julie où nous avons trouvé 12 morts en tête de cette veine. Nous avons trouvé dans sa taille Mathilde, l’ouvrier Bibelot Payen qui vivait encore. Nous sommes partis sur l’accrochage de 280 mètres par la bowette du Nord. Nous avons encore rencontré des tués en haut du grand retour d’air de la veine Ste Barbe. Nous avons avancé jusqu’à l’accrochage de 280 m où nous avons trouvé les deux Guisgand, les deux Dehay, Rucart et son fils, le chef porion, ainsi à ce qu’il m’a semblé, l’ingénieur Barrault. Deux hommes étaient aussi tués au pied des échelles qui conduisent à 231 mètres.

 

Extrait du journal Le Grand Echo du 18 mars 1906

 

 

 

 

 

 

L’ingénieur Barrault qui est resté dans les galeries de la fosse 3, et dont l’un des ouvriers échappés à la catastrophe prétend avoir vu le cadavre décapité, était à peine âgé de trente ans. Sorti de l’Ecole des mines il y a peu d’années, il avait été appelé presque aussitôt à Lens, d’où il était passé à Courrières. Actif et courageux, il tenait à partager les dangers et presque toujours les fatigues des ouvriers. Constamment  il était au fond, vérifiant la solidité des boisements, s’assurant que les mineurs travaillaient dans des conditions de salubrité et de sécurité parfaites. Il y a un an et demi, il se mariait à Sallaumines avec Mademoiselle Decourtieux, la fille d’un médecin de Noyelles-sous-Lens, hameau du Pont-de-Bois, très connu et très aimé, décédé depuis trois ans. Il laisse un bébé de six mois.

 

 

Du journaliste Léon Gobert de L’Echo du Nord : L’ingénieur Barrault


 

 

 

 

Obsèques de M. Barrault

 

 

Le cercueil contenant le corps de M. Barrault a été placé dans l’intérieur même de la fosse 2 sur un fourgon spécial. Puis, accompagné des membres de la famille, le corps a été dirigé par voie ferrée, vers le cimetière de Méricourt Corons, où il a été inhumé dans la plus stricte intimité.

 

 

Extrait de L’Echo du Nord

 

 

 

 

 

 

 

 

Réunion du Conseil d’Administration de la Compagnie des mines de Courrières

 

Douai, le lundi 9 avril 1906 à deux heures, Président M. Alfred Dupont

 

 

Article 2 : Le Conseil remercie son Président de s’être fait son interprète auprès de Madame Barrault, veuve de l’infortuné ingénieur, mort en des circonstances si tragiques au service de la Compagnie, il s’associe de tout cœur aux sentiments si bien exprimés en son nom.

 

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