LES MAIRIES

 

Les maires de 1790 a nos jours

 

Plan de la première mairie

 

 

L'esthétique d’une ville dépend beaucoup de ses bâtiments communaux et, disons-le, en ces lignes, les Fouquiérois étaient peu fiers de leur mairie. Atteinte de vétusté et subissant de plus en plus l'affaissement minier, la maison communale était en outre trop petite pour assurer les services qui lui étaient; infligés.

Les travaux de la nouvelle mairie étant en voie d'achèvement et suivant les projets effectués de celle-ci, la mairie actuelle devait disparaître pour l'inauguration de sa remplaçante. Ces travaux de démolition sont en cours. Mais rappelons ici les origines de notre vieille maison communale qui va disparaître

Construite vers 1840, comme le, témoignent les plaques de fonte des cheminées, ayant comme fond des fleurs de lys, ce bâtiment était habité par M. Théophile Dubron, ancien officier de l'armée française Il  était connu des  Fouquiérois  sous le nom du « Capitaine », il partageait son habitation avec des sous-locataires.

Les mines de Courrières ayant érigé le puits n' 6 en 1875, en firent l'acquisition pour loger les ingénieurs de la fosse. MM. Petitjean, Bel, Drevet en furent tour à tour les locataires.

 

Après la guerre de 1914-1918, la commune de Fouquières ne possédait plus de maison communale.

 Celle-ci, sise à l'école des garçons du Centre, était détériorée

 

 

et l'administration municipale avait dû recourir à un baraquement provisoire a coté de la poste pour loger ses différents services.

 

 

 

Dans sa séance du 1er septembre 1922, le Conseil émit le projet de construction d'une mairie place et emprunter une somme de 300.000 francs. Cette place étant frappée d'alignement, le projet dut être abandonné.

Les mines de Courrières, prenant de plus en plus d'extension, étaient à la recherche de terrain et la commune de Fouquières possédait quelques hectares de terre. Des pourparlers s'ouvrirent entre la municipalité, ayant à sa tête M. Arsène Dacheville, et les mines.

Dans leur séance du 28 octobre 1922, les édiles: municipaux envisagèrent l'échange de 5 ha de terrain communal au lieudit «Le Moulin de Briques », contre le château d'ingénieur, situé rue de l'Église (actuelle rue Pasteur) et appartenant aux mines.`

En 1923, après les aménagements nécessaires, l'administration municipale s'installait dans les locaux  qui répondaient aux nécessités du moment.

Mairie en 1924

 

 

 

 

 Mais, depuis ce temps, la; mairie subissait les effets de l'affaissement minier, de la vétusté et devenait un risque d'accident.

En 1944. un projet de construction d’une nouvelle mairie était élaboré, plaçant celle-ci en bordure de la route.

En 1947, la municipalité ayant M. Emile Portemont comme maire et MM. François Dautricourt et Hector Dujardin comme adjoints, reprit le projet, mais plaçait la mairie en retrait de la route pour avoir de ce fait une grande place publique face à l’hôtel de ville.

En date du .27 juillet 1948, le Conseil Municipal est de nouveau appelé à prendre une délibération de Conseil. (Celle-ci sera approuvée le 20 février 1951).

Mais le temps passait, MM. E. Portemont maire et F. Dautricourt, premier adjoint ; H. Dujardin, deuxième adjoint à cette époque, effectuaient de nombreuses démarches auprès des Houillères Nationales, en vue d'obtenir la participation de celles-ci, pour les dégâts d'affaissements miniers, ainsi qu'auprès des ministères intéressés, en vue d'obtenir les subventions, ces démarches furent fructueuses. Les H.N. participant aux travaux pour une somme de 6.500.000 francs et les diverses subventions furent de l'ordre de 30 %.

En date du 8 septembre 1950, M. le Ministre de l'intérieur autorisait les travaux au titre de l'équipement national.         

Par la suite; vu la hausse constante du coût de la vie, la revalorisation des travaux fut effectuée par M. le Ministre de l'Intérieur en date du 11 août 1952.

Les travaux commencèrent rapidement dès le retour de la délibération de Conseil en date du 20 février 1951. Les plans de ce nouvel édifice étaient confiés à M René Huchez architecte à Arras.

 

 

COMMENT SE PRÉSENTE LE NOUVEL ÉDIFICE

Le nouvel édifice se présente de la manière suivante : Un corps de bâtiment flanqué de deux ailes. La porte centrale donne accès à un hall, par lequel on gagne le Cabinet du maire, celui du secrétaire général et les différents services municipaux, tous placés à l'aile droite.

A l'extrême droite, les logements du concierge.

L'aile gauche comprend le cabinet des adjoints et le centre médico-scolaire, avec salle d'attente, salle de déshabillage, salle de radio, Cabinet du docteur et bureau de l'assistante sociale.

Salles et bureaux ont leur entrée dans le hall.

L'extrême gauche du bâtiment est réservée au commissariat de police. Ce commissariat est nettement détaché et a une entrée particulière, Il comprend un poste de garde, le bureau du commissaire, celui du secrétaire et celui de la Sûreté.

Ce rez-de-chaussée totalise une profondeur de plus 39 mètres, sur une largeur de plus de 21 mètres.

Un escalier central accède au pre­mier étage, où se trouvent : au centre, la salle des mariages. Notons en passant, que celle-ci a fait l'objet d'une attention particulière, au point de vue décoration et ameublement.

Dans l'aile droite : la salle de la bibliothèque, la salle de répétitions de la Fanfare Municipale et la salle de réunions pour les sociétés.

Le sous-sol est divisé en local pour les archives, en caves pour le chauffage central et les locataires du logement.

Cet imposant bâtiment qui a permis de dégager la place de la mairie coûte environ 47046000 francs, avec les aménagements apportés.

 

DETAILS PARTICULIERS

Les houillères Nationales ont fait placer sous le bâtiment une énorme semelle de béton armé qui empêchera la mairie de se disloquer sous l’effet des affaissements miniers.

La nouvelle place qui est maintenant dégagée par la démolition de l’ancienne mairie a 50 mètres de côté et donne libre vue sur la façade du nouveau bâtiment.

Le centre Médico-scolaire servira également à la consultation des nourrissons. On y accédera par le côté gauche du bâtiment ; un hall est construit pour y remiser les voitures d’enfants.

Ce nouvel édifice fait maintenant honneur à notre ville de Fouquières et aux conseillers municipaux qui ont travaillé à son érection.

 

 

INAUGURATION DU NOUVEL HOTEL DE VILLE LE 5 SEPTEMBRE 1954

 

Joseph Lesire maire de Fouquières lez Lens

Les festivités inaugurales du nouvel Hôtel de Ville commencèrent par l'arrivée en notre ville de l'Harmonie Municipale et de la société chorale d'Elbeuf  Après un premier vin d'honneur offert au Café Cognet par la Fanfare de Fouquières, ces sociétés, accompagnées de la Fanfare et d'une délégation des Amitiés Franco-Belges de Billy Montigny, se rendirent au monument aux morts pour y déposer une gerbe. Après les sonneries de la clique, l’Harmonie d'Elbeuf  interpréta la « Marseillaise » et la société chorale «.Ceux qui pieusement  sont morts pour la Patrie »,

Un second vin d’honneur fut, ensuite offert par la municipalité.

Dans la soirée, la Symphonie des Accordéonistes Fouquiérois, sous la direction de M. Louis Usaï, ouvrait les concerts, suivie de l'Harmonie Municipale et de la Société Chorale d'Elbeuf. La fête se poursuivit ensuite par les ballets donnés par l'Avenir Ouvrier Sallauminois. Un feu d'artifice et un bal populaire .clôturaient cette soirée du  samedi.

Dimanche  matin, eut lieu le dépôt d'une gerbe au monument aux morts par le Conseil municipal, puis après un vin d’honneur, offert en la Salle des fêtes, se déroula la visite du nouvel Hôtel de Ville.

La société colombophile l’ « Express » donna un lâché  de pigeons.

Après un  défilé dans les artères de la commune, les diverses sociétés participantes se rassemblèrent place de la Mairie pour la cérémonie proprement dite de l'inauguration. Le Maire remercia M. Huchez  architecte à Arras, d'avoir mené à bien les travaux du nouvel édifice communal. Il félicita les entrepreneurs et  les ouvriers spécialisés ayant participé à l'édification du bâtiment ainsi que les sociétés participantes de cette fête. Il remit ensuite à  M. Desliens un. diplôme, le nommant citoyen d'honneur de la ville de Fouquières. M. Desliens remercia. La Fanfare de Fouquières interpréta le « P'tit Quinquin » en l'honneur de M Desliens qui, rappelons le est Lillois de naissance

En l'honneur du président de la Société .Chorale d’Elbeuf l’Harmonie Municipale de cette ville interpréta « Macédoine Normande ».

Cette soirée du dimanche  se continua  par divers concerts donnés sur la place de la Mairie par l’Harmonie Municipale de Montigny-en-Gohelle, sous la direction de M. Busière. l`Harmonie Municipale de Sallaumines, dirigée par M. Tison ; la Fanfare de Noyelles sous la baguette de M. Cerf, et l'Harmonie de Billy-Montigny, placée sous la direction de M. Bourges

La soirée se termina par un spectacle de danse et de chants donnés par l’école de danse Simona.

 

extrait de nord matin

 

 Vue aérienne de la mairie en 1954

 

 

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