Conséquences de la reprise de la cote de Vimy sur les Fouquièrois

 

Dès la fin de mars 1916, l’évacuation de Fouquières était à prévoir, d’après François Joseph Cailliez, directeur des écoles du Transvaal, dans ses mémoires écrites en 1920.

 

La reprise de la crête de Vimy, le 9 avril 1917, par les Canadiens, va accélérer le processus depuis longtemps programmé, de l’évacuation progressive de tous les civils, demeurant à Fouquières-lez-Lens à cette époque.

 

Ces braves gens vont être embarqués brusquement dans des périples insensés et non prévisibles, jusqu’à leur retour, à partir de 1919 …

 

Le point positif, si l’on peut dire, c’est qu’ils vont échapper à de terribles bombardements qui débuteront dès le 28 avril, provoqués par l’artillerie britannique …

 

 

  

 

 

 

Le vendredi 13 avril 1917, l’évacuation générale 

est ordonnée par l’autorité militaire allemande.

 

Le premier départ a lieu le samedi 14 avril 1917. Trois cents personnes font partie de ce premier convoi. Les habitants ne peuvent emporter que 30 kilos de bagages par personne … C’est vraiment trop peu …

Au petit matin, direction la gare de Billy-Montigny, à pied … Un train de wagons à bestiaux emmènera ces 300 fouquiérois vers … la province de Namur, près de la frontière luxembourgeoise … Ils ne l’apprendront qu’à leur arrivée, le lendemain …

 

Mardi 17 avril 1917, second départ pour la Belgique

 

Le lundi 16 avril 1917, vers le soir, la kommandantur fait annoncer brutalement un nouveau départ pour le lendemain matin aux aurores …

 

Mille cinq cents personnes sont désignées. Ces familles ne doivent comporter aucun membre occupé à la fosse à cette époque.

Ce second départ du mardi 17 avril 1917, compte de nombreux enfants encore très jeunes … Monsieur l’abbé Bodart, curé de Fouquières, décide de les accompagner …

 

Mercredi 25 avril 1917, 3ème affichage, 3ème convoi.

 

Ce fut le mercredi 25 avril 1917, que toutes les familles composées d’ouvriers mineurs, soit 800 personnes, apprirent que leur départ était fixé au lendemain …

Ce jeudi 26 avril 1917, elles se rendent à pied au Rivage d’Harnes, aux Quais d’embarquement du charbon de la Compagnie des Mines de Courrières. Leurs 30 kilos de bagages sont chargés dans les péniches … vers ???

Les familles seront embarquées dans des wagons en fer, servant d’habitude au transport du charbon !!!

Leur destination, qu’ils ne connaîtront qu’à leur arrivée, sera les Mines de charbon de la région de Valenciennes … (Anzin, Lourches … )

Samedi 28 avril 1917, 4ème et dernier convoi.

 

En ce samedi 28 avril 1917, il reste une trentaine de personnes à évacuer. Ce sera chose faite le dimanche 29 avril 1917. Il s’agit des familles dont l’un des membres assurait l’administration et le ravitaillement de la commune sous le joug de l’occupant allemand. Ils vont quitter Fouquières après avoir vêcu une nuit dantesque à cause de l’intense bombardement de l’artillerie britannique.

Parmi ces personnes, on peut citer Emile Isembrandt, conseiller municipal faisant office de maire ; Alexandre Dassonville et Achille Massin tous deux conseillers municipaux. François Cailliez directeur de l’école du Transvaal ; Germaine Facq institutrice ; Henri Paquin facteur …

 

Pour François Cailliez, il s’agit d’une partie du questionnaire administratif, qu’il a rempli après son retour en France.

Du lundi 30 avril 1917 au

samedi 12 octobre 1918,

Fouquières

ne sera occupée que par

des militaires allemands !!!

 

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