JOURNAL DE BORD ECRIT PAR MONSIEUR LAVAURS DU

 24 Aout 1914 AU 11 janvier 1915.

 

 

Que savons-nous de Auguste Marie Antoine LAVAURS ?

Directeur de la Compagnie des Mines de Courrières

du 01/02/1897 au 01/06/1923 

 

Auguste Marie Antoine LAVAURS est né à Grenoble, rue du Vieux-Temple le 16 juillet 1847, fils de Antoine Marie Adolphe LAVAURS et de Françoise Césarine LEVET.

Licencié en droit, il est architecte en 1867 d’après sa fiche matriculaire, recrutement de Grenoble, matricule 358.

De 1868 à 1876, il est chef de section dans les entreprises de chemin de fer.

En 1870, il est incorporé dans la 2ème armée de la Loire.

Le 19 août 1873, il épouse à Mortagne du Perche dans le département de l’Orne, Marthe Clotide Laure PERET native de Metz. Il est alors chef de section à la Compagnie de Fives-Lille.

En mai 1876, à la naissance de sa fille Marie Magdeleine Herminie à Luz la Croix Haute, département de la Drôme, il y est chef de service de l’entreprise du chemin de fer en construction.

En août 1876, il est nommé agent commercial de la Compagnie houillère et métallurgique de Belmez, province de Cordoue en Espagne.

En 1882, il est nommé Directeur de la Compagnie de Belmez, il réside à Pénarroya (Province de Cordoue). Pendant son séjour il sera nommé agent consulaire de France.

En mars 1888, il rentre en France et entre à la Compagnie des Mines d’Anzin comme chef du service commercial.

Le 1er février 1897, il est nommé directeur de la Compagnie des Mines de Courrières, poste qu’il occupera jusqu’au 31 mai 1923.

Il a considérablement contribué au développement de la Compagnie des Mines de Courrières. Celle-ci occupait 14000 ouvriers en 1913 pour 5500 en 1897 et elle extrayait 3200000 tonnes de charbon au lieu de 1500000.

En 1900, il représente la Compagnie des Mines de Courrières, en tant qu’exposant, à l’Exposition Universelle de Paris.

Pour l’occasion quelques cartes postales de la Régie et de son parc seront éditées.

Auguste LAVAURS en 1900 (Photographié pour l’Exposition Universelle)

 

Avant 1906, il a créé « La goutte de lait » destinée à recevoir les mamans et leurs  nourrissons, à l’entrée de la fosse 2 de Billy-Montigny, son directeur sera le docteur Benjamin LOURTIES, médecin-chef de la Compagnie.

Auguste LAVAURS en 1906 (L’Illustration)

 

Il aura à gérer la trop fameuse Catastrophe du 10 mars 1906 qui fit près de 1100 victimes… avant d’affronter l’occupation allemande dès le 3 octobre 1914. Il créera dans les locaux de « La goutte de lait », une ambulance où seront soignés les militaires français blessés dans les combats voisins. Les Allemands la feront fermer.

Il est resté à la tête de la Compagnie jusqu’au 13 avril 1917, date à laquelle, par ordre de l’autorité allemande, les habitants et le personnel furent évacués à Lourches (Nord) où la Compagnie des Mines de Douchy leur assura du travail et les moyens d’existence.

En mai 1918, il est condamné à la prison et à 1000 marks d’amende, pour avoir salué un convoi de prisonniers anglais et avoir répondu à l’officier qui l’accusait de manifestation contre l’Allemagne, que son salut était une marque de sympathie pour des étrangers qui venaient en France nous aider à mettre les Allemands hors de chez nous…

Le 16 juillet 1918, il est évacué sur Liège en Belgique.

Rentré en France le 26 septembre 1918, il reprend de suite ses fonctions de directeur depuis Paris puisque Billy-Montigny n’est pas encore libérée.

 

Auguste LAVAURS en 1920 (Le Monde illustré du 23/10/1920)

 

 

 

La Régie, maison directoriale et son parc.

 

 

 

Billet de nécessité émis par la Compagnie dès le 14 septembre 1914

 

 

 

Il décède le 14 janvier 1924 a Paris 

 

Journal de bord de Monsieur Lavaurs

retour accueil

Haut