PENDANT LA GUERRE

 

Le 2 août 1914, la plupart des mobilisés partent rejoindre leur corps d’armée.

 Le 23 août, le premier de nos braves soldats, Alphonse PLUMECOCQ, tombe en combattant à Dinant sur Meuse en Belgique. 

Le 1er septembre, c’est au tour de Jules BARALLE à Maubeuge dans le Nord, où d’ailleurs l’ensemble des rescapés du 125ème Régiment d’Infanterie sera fait prisonnier, dont plusieurs Fouquiérois.

Le 3 septembre, un fort contingent de mineurs non encore mobilisés est envoyé dans nos mines éloignées des zones de combat.

 Le 1er octobre, Oscar LAURENT et Arthur VISEUX meurent aux combats de Douai.

 Le 3 octobre, un grand nombre de familles quittent précipitamment leur Fouquières pour des destinations diverses. 

Le 3 octobre, des obus incendiaires endommagent gravement la mairie et le chevalement de la fosse 6… Un soldat français, non Fouquiérois, appartenant au 3ème Régiment de Hussards, Marcel HERMANT est tué dans notre village. Quatre civils y laissèrent aussi la vie : Jean Baptiste DEFONTAINE, Ursmar MENTEAU, Célestin BECU et Charles DEQUIREZ.

 

 

Cette fois, ça y est, les Allemands occupent Fouquières.

 

       Concernant cette période, voici quelques extraits du livre « Notre Fouquières » de Alfred CREPEL et Césaire CARTON.

 

« La kommandantur avait édicté l'ordre à tous les hommes et aux jeunes gens - il en restait peu, sauf des vieillards, des infirmes ou de tout jeunes gens - de saluer tous les officiers qu'ils rencontraient en enlevant leur casquette. Nous avons connu de grands jeunes gens qui, ostensiblement, allaient tête nue - ce n'était pas encore la mode à l'époque - pour n'avoir pas à le faire. D'autres faisaient semblant, lors de ces rencontres, de regarder une vitrine ou toute autre chose : malheur à eux si l'officier rencontré était... rosse ! D'une voix gutturale, la cravache levée, il rappelait le délinquant à l'ordre. Certains furent punis de prison pour ce... crime de lèse majesté. L'un de ces jeunes, à qui un officier intimait l'ordre de le saluer, lui cria : « J' t'emmerde » tout en prenant ses jambes à son cou, bien sûr. Véridique! »

 

« Même les enfants - surtout eux - avec leur impertinence juvénile - pratiquaient envers l'occupant un dédain souvent ironique. Il nous souvient d'une chanson qu'ils composèrent - avec l'aide d'adultes sans aucun doute - et qu'ils chantaient aux soldats revenant de Lorette : chanson naïve, certes, mais qui reflétait bien l'état d'esprit de la population

« Té peux chirer tes guêtes Té n' montras pas Lorette Té peux chirer tes bottes Té n' mont'ras pas la côte ! »

 

« Par ailleurs, il arrivait parfois que des gamins plus hardis, s'amusaient, lorsque le cuistot avait le dos tourné, à déposer une ou deux briques dans les marmites de la cuisine roulante où cuisait le repas des soldats ! »

 

Du 14 au 29 avril 1917, suite à la reprise par les Canadiens de la crête de Vimy, les Allemands font évacuer tous les civils fouquiérois répartis en quatre groupes.

 

 

 

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