AVANT LA GUERRE
C’est dans cette mairie, que le maire Arsène DACHEVILLE, recevait ses administrés en ces années de plus en plus proches de cette guerre qui menaçait le Monde.
Cela dit, les habitants continuaient inlassablement de vaquer à leurs habituelles préoccupations.
Une petite fille, Céline FIEVET née en 1902, nous relate ses impressions à la veille du grand évènement.
« La mairie était en face de chez ma tante, attenant à celle-ci il y avait une petite prison en haut de laquelle était fixé un bec de gaz.
Le soir, l’allumeur de réverbères passait, portant un long bâton muni d’une petite flamme à son extrémité, il allumait nos becs de gaz.
Arriva août 1914, j’avais alors douze ans, il faisait un temps magnifique, j’en ai gardé le souvenir d’un été si beau qu’il me semble n’en avoir plus jamais vu de pareil.
Les gens étaient gais, heureux de vivre, insouciants.
Ce jour inoubliable, je me souviens avoir vu du monde s’arrêter afin de lire les affiches qu’on venait de coller sur les murs de la mairie. Elles annonçaient la mobilisation des armées.
Je revois les conscrits revenant à pied de Lens ; ayant passé au conseil de révision, afin de savoir s’ils étaient bons pour le service militaire ; sur la tête ils avaient une casquette ornée de longs rubans multicolores et de fleurs en papier.
Puis on sonna le tocsin à l’église.
C’était la guerre entre la France et l’Allemagne.
Un homme pleurait, assis sur une marche de la mairie.
Certains mobilisés devaient rejoindre leur corps d’armée le jour même… »
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