CHAPITRE X          RETOUR        ACCUEIL

VICTOIRE!

Fin 1917, à la suite d'une note du pape Benoît XV en date du 1 er août, le cardinal Pacelli entreprend des démarches à Berlin en faveur d'une paix négociée. L'Allemagne est partagée entre deux courants : l'un préconise une paix basée sur la conciliation, l'autre une paix fondée sur la force. Le second courant l'emporte : l'Allemagne sent la victoire à sa portée. Ludendorff a pu en effet retirer de Russie 40 divisions portant ainsi à 195 le nombre des grandes unités allemandes, contre 177 divisions françaises, anglaises, belges et américaines. Il faut en finir avec la guerre ! Il faut frapper un grand coup ! Mais où ?

 

De leur côté, les Alliés espèrent améliorer sensiblement leur position.

 

L'appel du pape Benoît XV est en définitive mal accueilli dans les deux camps.

 

Pétain, chef des armées françaises, pressent l'offensive allemande, l'offensive du désespoir : « Les Allemands vont nous attaquer si nous jetons toutes nos forces en première ligne, nous faisons leur jeu. Ils se débattent dans des difficultés énormes ; c'est une nécessité pour eux d'attaquer ; l'effort qu'ils vont faire sera le dernier ... Il faut donc manoeuvrer et faire travailler le terrain pour nous ... Il résulte qu'il faut occuper la première position avec le strict minimum ... La masse principale de nos forces est sur la position de résistance, et, en arrière, se trouvent les forces disponibles pour la manoeuvre et la contre-attaque »

De son côté, le Président du Conseil, Georges Clémenceau, le Tigre, la tête couverte d'un inséparable chapeau mou bosselé, visite les soldats sur le front, galvanise les troupes. A 76 ans, c'est sa façon de faire la guerre. Il croit en la victoire !

Le 21 mars 1918, vers 4 heures, entre l'Oise et la Scarpe, l'artillerie allemande procède à un bombardement ininterrompu des positions britanniques ; bombardement accompagné d'une émission de gaz asphyxiants jamais égalée.

 

Un déluge de feu, l'enfer pendant plus de 5 heures. Puis les troupes de choc se ruent sur le front tenu par les Anglais et des soldats du « Commonwealth », mitraillant tout sur leur passage, se relayant par vagues d'assaut. Une attaque d'une violence inouïe. Une bataille rendue plus exténuante encore par le port d'un masque à gaz pendant une douzaine d'heures.

Le 25 mars, les Allemands sont à Noyon, à Péronne, et aux portes de Bapaume. La situation est dramatique. A la demande de Foch, Pétain adresse un ordre du jour aux troupes : « L'ennemi s'est rué sur nous dans un suprême effort ; il veut nous séparer des Anglais pour s'ouvrir la route de Paris ... Cramponnez-vous au terrain. Tenez ferme ! Les camarades arrivent ! Tenir à tout prix où l'on se trouve, tel est le mot d'ordre.

 

 

Foch, de son côté, ne cesse de réclamer un commandement des troupes alliées unique: la situation militaire l'exige. Que va-t-il advenir de la colossale offensive lancée sur le front anglais? A Doullens, le 26 mars, vers 10 heures, arrivent le maréchal Haig, les généraux Lawrence et Montgomery ainsi que d'autres commandants d'armées britanniquesqui s'enferment aussitôt dans la grande salle de l'hôtel de ville.

A 11 heures arrivent Foch et son chef d'état-major, le général Weygand. Puis à midi, le Président Poincaré, le chef du gouvernement Clemenceau, le ministre de l'Armement Loucheur et le général Pétain. Ils grignotent quelques sandwiches tandis que se prolonge la conférence des généraux anglais. A 12 h 30, nouveaux arrivants : Lord Milner, ministre de la guerre britannique, et le général Wilson ; ils se dirigent vers la salle de réunion de l'hôtel de ville.

 

Dans le lointain, des coups de canon continus, un grondement sourd. Les Allemands progressent toujours.

 

12 h 45: la conférence anglaise est terminée. La réunion alliée commence. Les Anglais ont besoin d'une aide immédiate. Pour Foch, « Il n'y a plus cinquante centimètres de terrain à perdre. Il faut s'accrocher au sol », sinon la bataille est perdue. Quelques conciliabules, des mises au point sur un texte que le Tigre rédige : l'accord de Doullens.

 

« Le général Foch est chargé par les gouvernements britannique et français de coordonner l'action des armées alliées du front ouest ».

 

Il est 13 h 30. La séance est levée, le commandement unique est né I Foch, face à une responsabilité écrasante mener au combat près de 3 000 000 d'hommes ! Foch, généralissime des armées.

Le 28, les Allemands sont à Albert et à Montdidier En plusieurs points, ils ont avancé de 60 km. Amiens vit dans l'angoisse.

 

Deux armées françaises sont venues au secours des soldats anglais. Les troupes alliées résistent à un ordre d'attaque sur l'ensemble du front lancé le 30 mars par Ludendorff. Les forces allemandes s'usent.

 

Et, pendant quelques jours, c'est le silence.

Entre-temps, le 28 mars, au cours d'une réunion, le général Pershing met toutes les forces américaines à la disposition du général Foch. Le gouvernement français accepte.

Le 9 avril, deuxième offensive allemande ; dans les Flandres, cette fois. Les Allemands franchissent la Lys. Le 10, ils entourent Armentières, convergent sur Hazebrouck. Les Vème et Xème armées françaises, le 2ème corps de cavalerie viennent à la rescousse des Anglais. Du 13 au 15 avril, on se bat à Bailleul. Le 16, à 10 heures, Foch décide l'entrée en ligne des divisions américaines. Le mont Kemmel tombe aux mains des Allemands après plusieurs jours d'une héroïque résistance. Le front des Flandres a été percé sur 2 km. A quel prix? Près de 600 000 hommes perdus. Les survivants sont épuisés.

Et c'est de nouveau le silence pendant un mois environ.

Le 27 mai, à 1 heure, dans le secteur du Chemin des Dames, «  c'est une cataracte de fumée, de feu, de gaz ». A 3 h 30, l'attaque. Un homme contre trois, un canon contre quatre. Dès 8 h 30, l'infanterie allemande atteint l'Aisne. En 24 heures, le front est percé sur 20 km. Le 29, Soissons tombe. Le 30, à 14 heures, des éléments avancés de l'infanterie allemande atteignent la Marne entre Château-Thierry et Dormans. Les Allemands progressent encore, mais plus lentement. Le 2 juin, l'offensive semble arrêtée.

Le 9 juin, avant l'aube, sur une autre partie du front, pendant 4 heures, s'abat une pluie d'obus toxiques ; la quatrième offensive, une offensive en deux temps. Ce jour-là, von Hutier attaque par la vallée du Matz ; le 12, von Boehm, s’infiltre entre la forêt de Retz et l'Aisne. Ailleurs, les Allemands essayent de prendre Reims. L'aviation française, les premiers chars d'assaut Schneider et Saint Chamond entrent dans la bataille : les Français contre-attaquent. Mais le 14 juillet, les Allemands reviennent en force à travers la Champagne. Malgré la résistance des Français, Américains et Italiens, les Allemands avancent sur Paris qui a déjà subi plusieurs bombardements. Ils n'en sont plus qu'à 60 km. De la capitale, on perçoit le bruit et les lueurs des explosions ...

Le Haut Commandement français a cependant pris la mesure de ses adversaires qui, forts de soixante divisions, s'apprêtent à attaquer sur un front de 90 Km, de l'Argonne à Château-Thierry. En face, 55 divisions alliées dont 15 américaines, 4 anglaises et 2 italiennes. Le 15, c'est l'attaque allemande après un feu nourri auquel répondent les batteries françaises. Arrivés dans les premières lignes, les Allemands ne trouvent personne. Pris sous un bombardement effroyable, ils se réfugient dans les abris abandonnés par les Français et préalablement remplis de gaz ... Les Allemands sont surpris, brisés dans leur élan ; ils ont frappé dans le vide la tactique de Pétain a réussi.

Les Américains arrivent en masse. Les réserves alliées sont plus nombreuses et plus fraîches que celles des Allemands. En outre, leur aviation compte 1 500 appareils en moins ; et ils n'ont rien à opposer aux 1 600 chars d'assaut alliés.

L'heure de Foch a sonné : le 18 juillet, c'est la contre-attaque avec la Xème armée (Mangin) et la VIème (Degoute). Dans la nuit du 18 au 19, c'est au tour des troupes de Fayolle d'entrer en action ... Une contre-attaque impitoyable qui, le 8 août, se transforme en offensive avec les 27 divisions américaines prêtes à intervenir. Ce 8 août, Ludendorff sent le vent de la défaite. C'est  le jour de deuil de l'armée allemande dans l'histoire de cette guerre, écrira-t-il dans ses «  Souvenirs de Guerre ».

 

Courant septembre, les Alliés sont partout en contact avec la ligne Hindenburg : une ligne inexpugnable? Pas pour Foch qui a prévu un plan d'attaque en trois points. Le 26 septembre, Britanniques, Américains et Français assaillent le front de Champagne, attaquent dans la région de Sedan - Mézières, partent à l'assaut dans les Flandres.

L'ensemble : «  la plus grande bataille de l'Histoire » (Foch). La ligne Hindenburg est enfoncée, les combats sont menés à vive allure. Les Allemands reculent, reculent, continuant malgré tout à se battre avec courage et discipline.

Le 29 septembre, au cours d'un conseil à Spa, les chefs militaires demandent la négociation d'un armistice immédiat si l'Allemagne ne veut pas perdre son armée, ni se voir envahie à son tour. Le 2 octobre, à Berlin, au cours du conseil de la couronne, l'empereur charge le prince Max de Bade d'obtenir un règlement de paix par l'entre mise du président des Etats-Unis, Wilson.

Pour l'Allemagne, aucun doute, c'est la défaite. Le 29 septembre 1918, la Bulgarie a déposé les armes ; la Turquie a capitulé le 30 octobre ; les armées autrichiennes sont en pleine déroute après la victoire des Italiens à Vittorio Venento le 3 novembre. Presque tous les territoires français et belges jadis occupés sont libérés. L'attaque de la Lorraine est prévue le 14 novembre. Les alliés sont maintenant sûrs du succès. Envahir l'Allemagne : quelle tentation ! . .

 

Les conditions d'armistice sont arrêtées par les gouvernements alliés qui chargent Foch de les signifier aux Allemands. Celui-ci, par l'intermédiaire du Haut Commandement allemand, donne rendez-vous aux plénipotentiaires le 7 novembre, sur la route de Chimay à La Capelle. Entre-temps, l'offensive se poursuit, le feu n'ayant cessé que sur l'itinéraire emprunté par les plénipotentiaires allemand. A 20 heures, un convoi de cinq voitures automobile présente au rendez-vous fixé, phares allumés ; sur le marchepied de la première voiture, portant un immense drapeau blanc, un trompette sonne le «  Cessez-le-feu ».

Le capitaine Lhuillier monte dans cette voiture. Sur le marchepied, le caporal-clairon Sellier a remplacé le trompette allemand. Le convoi s'arrête dans le village d'Homblières pour souper : du pain et du vin comme les soldats. Vers minuit, en route pour Tergnier. A la gare, les plénipotentiaires embarquent dans un train. Direction forêt de Rethondes où le train arrive le 8 novembre à 7 heures, s'arrêtant à deux cent  mètres environ du train dans lequel ont pris place Foch et l’amiral Wemyss plénipotentiaire anglais

Foch aurait pu choisir Senlis, son quartier général, pour recevoir la capitulation allemande. Il a préféré un coin isolé de la forêt de Rethondes, son poste de commandement à différents moments de la guerre, pour ne pas offrir en spectacle à une foule de curieux et de journalistes, qui n'auraient pas manqué d'être avertis, la détresse d'un ennemi valeureux.

 

En Allemagne, c'est maintenant la révolution. Le 9 novembre, des émeutes sanglantes éclatent à Berlin. Des soldats fraternisent avec des ouvriers. Guillaume Il se réfugie en Hollande. Max de Bade laisse la chancellerie au député Ebert. Celui-ci devient le chef du gouvernement provisoire avec lequel devait finalement traiter la commission d'armistice. C'est la fin du militarisme prussien. Il n'y a plus de raison de poursuivre la guerre.

 

Le 11 novembre, à 5 h 10, les deux plénipotentiaires allemands signent l'armistice. A 11 heures, les hostilités sont suspendues. L'Allemagne ne connaîtra pas la guerre sur son territoire. La guerre est terminée. Après plus de quatre années de combats acharnés !

 

Le 12 novembre, le maréchal Foch, Commandant en chef des Armées Alliées, s'adressant aux officiers, sous-officiers, soldats des Armées Alliées, leur dit dans une proclamation

 

«  Après avoir résolument arrêté l'ennemi, vous l'avez, pendant des mois, avec une foi et une énergie inlassables, attaqué sans répit.

 

Vous avez gagné la plus grande bataille de l'Histoire et sauvé la cause la plus sacrée : La Liberté du Monde.

Soyez fiers

D'une gloire immortelle vous avez paré vos drapeaux. La Postérité vous garde sa reconnaissance »

La guerre finie, il s'agit d'élaborer des traités de paix avec chacun des membres de la coalition vaincue. Il faut préparer la paix pour que plus jamais il n'y ait de guerre. Une oeuvre de longue haleine à laquelle vont s'attacher les puissances alliées par l'intermédiaire de leurs délégués à la «  Conférence de la Paix »  ouverte le 18 janvier 1919.

 

 

Premier des traités signés, celui de Versailles, avec l'Allemagne (28 juin 1919), dans la galerie des Glaces du Palais, là même où Bismarck avait proclamé en 1871 l'unité de l'Allemagne. La revanche de la France.

 

Préambule au traité, sur l'initiative de Wilson, un pacte : la création d'une Société des Nations, association

d'Etats cherchant par une action commune à maintenir la paix dans le monde.

Viennent ensuite les clauses du traité dont ci-après les principales

1) L'Allemagne cède à la France l'Alsace- Lorraine et concède pour 15 ans l'exploitation des mines de charbon de la Sarre ; elle cède à la Pologne les territoires polonais de l'ancien Empire allemand plus un corridor entre la Prusse et la Poméranie donnant à la Pologne accès à la mer.

2) L'Allemagne responsable des dommages subis par les gouvernements alliés doit payer une indemnité dont le montant sera fixé par une commission des réparations.

 

3) L'armée allemande est limitée à 100 000 hommes, le nombre de marins à 15000; interdiction pour l'Allemagne de posséder des chars de combat, une artillerie lourde, des sous-marins et vaisseaux de ligne ; démilitarisation de la rive gauche du Rhin et des pays situés à moins de 50 Km de la rive droite.

 

4) En garantie, les troupes alliées occuperont pendant 15 années au maximum la rive gauche du Rhin et des têtes de pont sur la rive droite.

Mais le texte signé, ne comporte pas l'engagement pris par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis de se porter au secours de la France si elle était de nouveau agressée par l'Allemagne. Cet engagement fait l'objet d'un protocole spécial valable pour les Etats-Unis à la condition d'être ratifié par le Sénat américain, et, pour l'Angleterre, après cette ratification. Le Sénat américain refusera de ratifier ce qui était l'œuvre du président Wilson et la France se retrouvera sans garantie véritable, alors qu'elle avait renoncé à une clause des plus opérantes, à savoir de limiter l'Allemagne au Rhin.

 

 

Les autres traités seront signés respectivement le 10 septembre 1919 avec l'Autriche (traité de Saint-Germain), le 4 juin 1920 avec la Hongrie devenue indépendante (traité de Trianon), le 27 novembre 1919 avec la Bulgarie (traité de Neuilly-sur-Seine), le 11 août 1920 avec la Turquie (traité de Sèvres).

 

Qu'est devenu mon père? Nommé lieutenant à titre temporaire à dater du 11 août 1917, il participe à la libération de Revillon (Aisne) en septembre 1918, à la bataille de St Quentin (Ardennes) en octobre, à la reprise de villages ardennais en octobre -novembre.

 

Le 16 novembre 1918, il est cité à l'ordre de la Division par le général Girard, Commandant la 62ème Division d'Infanterie

«  Son Commandant de Cie étant blessé, a pris le commandement de sa Cie, au cours du combat, sous un feu des plus violents, réalisant avec celle-ci une progression importante jusqu'au contact d'un ennemi sérieusement retranché et défendu »

 

En 1920, mon père sera fait Chevalier de la Légion d'Honneur.

A Billy-Montigny, que s'est-il passé, depuis l'évacuation de la population? Que se passe-t-il?

Le Conseil municipal se réunit pour la première fois depuis la fin des hostilités le 26 janvier 1919, non pas à la Mairie qui a subi d'importants dégâts, mais dans un bâtiment sommairement restauré, situé 38, rue de la Gare et appartenant au maire.

 

Sept membres du Conseil, dont certains ont effectué un déplacement de plus de 200 Km, sont présents, les autres se trouvant retenus aux Armées ou n'ayant pu regagner leur domicile.

 

Une infinie tristesse règne dans la Commune. Vivre au milieu de ruines et de décombres apparaît étrange. L'oeuvre de reconstruction est certes considérable, mais il ne faut pas s'abandonner au découragement. Le Devoir de l'Edilité, précise le maire, est «  de faire le premier pas vers la disparition des maux dont le pays est atteint, de s'armer de courage et de travailler avec volonté pour que, dans un avenir plus ou moins éloigné, il puisse, comme avant la guerre, reprendre sa marche ascendante vers plus de mieux être et de liberté »

 

Le maire évoque ensuite «  l'héroïsme, et l'esprit d'abnégation » que les troupes ont dû déployer pour arracher, et par lambeaux, ces héroïques terres d'Artois que l'Ennemi par cupidité avait envahies pour se les approprier ».

 

Sur une proposition du maire, complétée à la demande de Cotton, la motion suivante est votée à l'unanimité

« Le Conseil municipal de Billy-Montigny, réuni le 26 janvier 1919, à midi, tient à manifester le sentiment qu'il éprouva le jour de l'Armistice du 11 novembre 1918 en apprenant la capitulation totale des Puissances Centrales et adresse à cette occasion à tous les Gouvernements des pays alliés et à leurs Armées en la personne de leurs Maréchaux, Généraux, Officiers supérieurs et subalternes, aux Sous-officiers et soldats de terre et de mer, le témoignage de toute son admiration et de sa reconnais et son Souvenir ému à la Mémoire des héros qui succombèrent en luttant pour la Cause du Droit et de la Civilisation >.

Bertin demande que l'acte humanitaire accompli par le Gouvernement américain pour sauver les populations envahies du spectre de la famine ne soit pas oublié.

Le Conseil municipal décide alors «  d'adresser au Gouvernement des Etats - Unis d'Amérique ainsi qu'à sa Commission Relief for in Belgium, ses remerciements les plus chaleureux et le témoignage de son impérissable reconnaissance pour tous les bienfaits et soulagements de toutes natures qu'ils ont apportés à la population pendant l'occupation allemande « . L'Assemblée décide en outre, pour que sa gratitude soit rendue publique, que le nom de « Wilson », Président de la République des Etats-Unis d'Amérique, soit donné à l'artère principale de la ville, la rue Nationale.

Bertin attire ensuite l'attention du Conseil sur le fait que «  le relèvement des ruines de la Commune nécessitera de grandes dépenses et des connaissances spéciales ». A cet effet, il lui apparaît « utile de faire appel à la munificence de l'Amérique et de lui demander si une des innombrables opulentes villes ne pourrait pas prendre en tutelle Billy Montigny pour être sa marraine de Reconstitution ».

Le Conseil approuve cette proposition et charge le maire de se mettre en rapport avec le Gouvernement américain et d'engager avec lui toute correspondance pour aboutir à la réalisation de ce voeu.

Sur une nouvelle proposition de Bertin, le Conseil municipal charge enfin le maire d'adresser un message à Miss Margaret Wilson, fille du Président des Etats-Unis, la priant d'accepter le titre de marraine des Orphelins de guerre de Billy-Montigny.

 

L'attitude de la population de Billy-Montigny pendant la guerre vaudra à la ville la Croix de guerre avec la citation suivante

 

«Bombardée par canons et par avions, a fait preuve d'une superbe vaillance et d'une patriotique fermeté, malgré le nombre élevé des victimes de sa population et les dommages qu'elle a subis.

A bien mérité de la Nation

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