Le jubilé de l'abbé Jacques Migneaux

Les photos

 

C'est le dimanche 13 juin que l'abbé Migneaux  a fêté avec les paroissiens  de Saint Joseph en Haute Deûle (environ 180 ) , ses 50 ans de sacerdoce

Né le 5 janvier 1930

Ordonné prêtre le 3 juin 1960

Jubilé et 80 ans fêtés le 13 juin 2010

Monsieur Bouchez Maire de Fouquières lez Lens  fit le premier discours et offrit son premier cadeau un service a café

Marie Françoise Louchet fit le discours au nom de l' EAP (équipe d'animation pastorale )

Désolés, Monsieur l’Abbé,

Mais nous n’avons rien fait,

Puisque telle était votre volonté.

Alors frères et sœurs, déjà, il nous faut le quitter

Et pourtant nous espérions bien boire ce pot de l’amitié.

 

Non, non, c’est une boutade,

Revenez, revenez

En cette année qui fut sacerdotale,

Il nous faut jubiler.

80 ans d’âge,  50 ans de prêtrise se doivent d’être fêtés.

Avec tendresse, un peu d’humour, sans méchanceté,

Il nous faut parler de ce  prêtre, frère qui nous est donné,

Depuis de si longues années, dans la fidélité

 

Que savons-nous de son jardin secret ?

Rien, il est si bien gardé.

 

1930,  à sa première parole : « ouin ! ouin ! »

Famille Migneaux, vous vous réjouissez.

Jacques est né et il est baptisé

Mais le « petit quinquin »

Ne bercera pas ses premières années.

Toute une enfance,

Une adolescence,

Une jeunesse, pour préparer puis exercer

Un superbe métier :

Des arbres et des fleurs en être le jardinier.

 

Mais Toi Seigneur, ces désirs de beauté

Tu les as transformés en désirs de bonté.

Quelles souffrances endurées ?

De quel amour brûlé ?

Pour accepter d’être à jamais. ton jardinier

En pleine humanité.

 

1950, le voici ton ministre ordonné

Vicaire d’Aire sur la Lys, il est encore avec des jardiniers

Mais très vite le voilà missionné

Au cœur des cités

Blanc Mont

Avion

En quartier république en pleine construction.

Moto, baskets, en cuir le blouson

Il est bien dans le ton,

Ce jeune prêtre au cœur des maisons.

Une pomme de terre au four à même la table posée,

N’arrête pas ce pasteur affamé

D’autant plus quelle sent bon l’amitié, la générosité.

Toute rencontre est propice aux semailles

Catéchuménat, ACO , Baptême, fiancés, mariages, funérailles

Il saisit en son coeur le lourd  poids de ces vies

Il les prend  en ses mains

Dans le pain et le vin.

Invoquant l’Esprit Saint,

Dans l’offrande même du Christ Crucifié

En chaque Eucharistie, il vient les y plonger.

Pour qu’en Lui tout soit ressuscité et même glorifié.

 

Mais du haut de la chair  où il lui faut prêcher

Le nez de notre jardinier s’en trouve chatouillé.

Serait-ce l’odeur de sainteté de ses chers Avionnais ?

Mais non, ce sont les odeurs des poudres, des crèmes de beauté,

Dont ses paroissiennes avec soin, ce jour, se sont fardées.

D’avoir éviter au moins cela  désormais

A nos jardiniers

Puisse Vatican II en être remercié.

 

1968, A Billy-Montigny, le voici arrivé.

Est-ce la révolution ?

Moto, baskets, blouson

Ici ont de quoi étonner, voir même scandaliser !

Alors le blouson est ôté

Heureusement, les baskets gardés.

La beauté de la rose  si facilement blessée

N’a plus que ses épines pour bien se protéger.

Combien de fois les voilà  capables de piquer.

Mais la rose de beauté est aussi de bonté

Très vite c’est le regret d’une blessure infligée

Et les excuses, tant bien que mal, aussitôt formulées.

 

1968-2010

Secteur pastoral Harnes, Billy-Montigny

Responsable secteur pastoral Billy- Montigny

Curé Fouquières les Lens  et Billy-Montigny

Curé in solidum  Billy- Montigny, Fouquières les Lens ,

Prêtre aîné assistant Paroisse Saint Joseph en Haute Deule puis prêtre aîné

Les structures ecclésiales ne cessent de changer

Ainsi que les nominations de notre  jardinier.

Mais aux champs il ne cesse de semer

Du repas de l’Amour : serviteur  consacré

De la Parole, serviteur envoyé

Deux vocations qui peuvent le partager

Mais un seul ministère qui vient le simplifier.

Les funérailles, les sacrements

Toute une pastorale de services, de mouvements                                                                                                                                                                                                                                                   

ACI Billy, Bouvigny, Vie Montante ou Chrétien  Retraités

Aumônerie Sainte Barbe, foyer Guy Mollet

Regard en Marche, Essor des jeunes, que de responsabilités,

Sans compter celles que je peux oublier

Et ce qu’il fait dans le plus grand  secret.

 

Oui, combien le Seigneur a semé

A travers ce jardinier qui, du monde, les bruits  a toujours  écoutés

Pour les annoncer, les célébrer

Et envoyer ses brebis, à leur tour y semer.

Sans peur des nouveautés,  vers l’avenir tourné

Les funérailles sans messe, il fut l’un des premiers

De même  avec des  laïcs oser les célébrer.

Pourtant,  pas facile de les laisser, seuls, ce service assumer

Pour lui, ils ne sont jamais prêts, jamais assez formés.

Ou bien est-ce si difficile de lâcher

Quand on a toujours fait ?

 

Prêtre in solidum, à Fouquières, au presbytère il faudra habiter

Sans pour autant en être le curé.

Les Paroisses Nouvelles sont nées, il faut s’y adapter.

Sans oublier la charité de la proximité.

Prêtre aîné assistant, prêtre aîné,

Dans les bras de Dieu il faut s’abandonner

Pas l’abandon soumis mais l’abandon offert

Dans l’amour et la confiance entre les mains de Celui qu’avec Jésus nous appelons du si beau nom de Père.

Pourtant pas question d’avoir les bras croisés,

Car  jardinier du Seigneur, il est prêtre à jamais.

Comme pour ses 75 ans, comme l’Abbé Xavier,

En ce jubilé, faut-il sur un podium l’appeler à monter ?

A la fête des vœux, en plein monde être regardé, félicité

Pour ce frère, attentif aux germes du Royaume, fut chose détestée.

Alors, par pitié, nous n’allons pas recommencer !

 

2010, joyeux anniversaire

80 ans, il ne faudrait plus « faire »

Pour devenir plus « être »

Accueillir les « quitte »,  additionner les soustractions

Oui, confiance dans le Seigneur  vivre l’ aujourd’hui de l’abandon

Mais les immenses champs à débroussailler,

A labourer,  à semer sont là devant ses yeux largement étalés

Avec si peu de plus jeunes jardiniers,

Comment les laisser seuls, ils sont si fatigués.

 

Alors, frères et sœurs aînés, nous qui soit disant devenons très âgés

Au club des « t’a mal où ? » serions nous syndiqués ?

Celui « tout est foutu » nous  garde-t-il prisonnier ?

Assez, il n’est plus  temps de pleurer, récriminer.

C’est urgent de s’offrir et prier, contempler, célébrer, annoncer

Tous ces germes d’amour de justice et de paix.

Envers et contre tout, au milieu de l’ivraie

Ils ne cessent de pousser,

Puisque de Dieu, le Royaume est le seul projet.

Tenons dans l’espérance, en ce monde, encore, l’humanité

Cherche à la vie un vrai sens à donner.

Oui, dans la foi, l’espérance c’est le temps  de s’offrir, de prier

Mais aussi de parler,

Témoigner de Ce Dieu dont l’Amour en Christ nous a tous sauvés

Pour qu’en vous, jeunes de nos communautés

Naissent et mûrissent des vocations de nouveaux jardiniers.

Qu’ainsi le Semeur continue de  sortir pour semer

Qu’au cœur de ce monde l’Eucharistie soit sans cesse célébrer

Et que soient engendrés de nouveaux baptisés,

De nouveaux eucharistiés, de nouveaux confirmés.

De nouveaux envoyés, de nouveaux consacrés.

 

C’est vrai notre cœur est toujours embrasé

Mais maintenant les pas nous sont comptés

Même s’ils sont de baskets chaussés.

Notre vie souvent balance tel un rocking-chair

Deux pas en avant, puis deux pas en arrière,

Alors Seigneur, je t’en prie invente pour nous un rocking-chair,

Qui, dans l’espérance, balance en avant, ne revient pas en arrière,

Même si assis, il nous faut y rester

Parce que nous ne pouvons plus faire.

 

 

Voilà que notre jubilaire nous dit, c’en est assez.

Que le Seigneur disent du bien de vous et vous garde, allez en paix,

Et surtout n’oubliez pas de chanter.

Aussi, puissions nous avec lui éternellement clamer

 Le plus beau chant qui dit : «  l’Amour ne passera jamais »

« Par le Christ, avec Lui et en Lui,

Eucharistie, « merci Dieu, merci »

Seigneur continue d’appeler et de nous donner de tels jardiniers.

Pardonnez-nous frère Jacques si, quelques fois, nos propres épines sont venues vous piquer.

 

L’amour jamais ne passera, l’amour demeurera

L’amour, l’amour seul, la charité jamais ne passera

Car Dieu est Amour.

 

Quand j’aurais le don de la science

et connaîtrais tous les mystères      

Parlerais-je la langue des anges

Sans amour je ne suis rien

 

 

Si je donnais mes biens en aumône

Si je livrais mon corps aux flammes,

Si ma foi déplaçait les montagnes

Sans amour je ne suis rien

 

La charité ne jalouse personne

La charité jamais ne s’irrite

En tous temps elle excuse et espère

La charité supporte tout.

 

 

Paroissiens Saint Joseph en Haute Deule

Unis à toutes les fleurs que vous avez soignées

Au beau jardin de cette humanité.

 

Il s'en suivi une remise de cadeaux et un lunch

 

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